mardi 30 juin 2009

Réouverture des listes électorales: y a-t-il le feu à l'arrière-train?


Bonsoir,

Le décret qui a été validé par le conseil constitutionnel appelle à voter l'ENSEMBLE DU CORPS ÉLECTORAL et la réouverture des listes électorales concerne ce même ENSEMBLE. Il est inconcevable que certains citoyens puissent être concernés par cette décision à l'exclusion des autres. Le DROIT DE VOTE est pour tous les mauritaniens en âge de voter et jouissant de leurs droits civiques. Les autorités consulaires au service des citoyens mauritaniens établis à l'étranger se doivent de faire en sorte que leurs protégés puissent exercer dans les meilleurs conditions leurs droits consacrés par la Constitution qui nous rassemble et que nous essayons de réhabiliter. Pour finir les inscriptions ne sont ouvertes que jusqu'à jeudi. Pourquoi tant de précipitation? L'essentiel réside-t-il donc dans l'organisation d'une élection présidentielle quel qu'en soit le prix et quelle que soient les conditions? Vite fait bien fait et bon débarras: jeter l'apprenti nageur au milieu du fleuve et lui demander d'échapper aux tourbillons, aux tumultes, aux caïmans... En attendant d'obtenir le prolongement de l'ouverture des listes électorales (au moins jusqu'au début de la semaine prochaine pour que les mauritaniens établis dans les coins reculés à l'intérieur du pays comme à l'étranger dans les villes de province), il faut donc mobiliser au maximum par tous les moyens à notre portée. Envoyez ce message à tous vos contacts par mail, texto, téléphone, skype, msn, pigeon voyageur, porteur, nuage de fumée...

Bien à tous

samedi 27 juin 2009

Juste une illusion


C'est fait: le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi vient de signer l'acte par lequel il renonçait volontairement au mandat que lui avaient librement confié les mauritaniens et qui courait en principe jusqu'en 2012. Par ce geste, le Président élu débloque une situation qui avait plongé le pays dans l'immobilisme avec la promesse de lendemains incertains (ils le sont peut-être toujours du reste). La vie politique va se poursuivre donc sans lui. Le jour viendra certainement où les comptes se feront sans passions et avec discernement. Avons-nous raté quelque chose? Sommes-nous bien partis?
Avec toute la bonne volonté du monde il sera très difficile de dire que le pays et ses institutions sortent renforcés de cette épreuve.
D'abord, la classe politique s'est montrée incapable de nouer le dialogue et de parvenir à dépasser les contradictions inhérentes à l'exercice du pouvoir et à la gestion des affaires communes.
Ensuite, des organisations et pays étrangers ont été obligés de se pencher sur le sort de notre pays en l'auscultant jusqu'aux tripes: Qu'est que le président WADE (recordman de la manipulation de la Constitution, une quinzaine de fois depuis qu'il est arrivé au pouvoir par la voie des urnes) a-t-il bien pu demander aux sages du Conseil Constitutionnel moins de 48heures après leur décision rendant anticonstitutionnel le décret signé de Ba Mbaré, président du Sénat et président de la République par intérim selon le calendrier initial des militaires? De tripatouiller la Constitution et d'avaler la couleuvre pendant que les sages du Niger, pays présentant le même profil que le nôtre, bataillent fort pour défendre la leur?
Enfin, le plus important: malgré le poignant discours du président démissionnaire appelant les mauritaniens à soutenir celui qu'ils choisiront à l'issue de l'élection du 18 juillet prochain, il sera désormais extrêmement difficile d'amener le mauritanien à croire en la vertu d'une démocratie régissant l'organisation des pouvoirs et garantissant l'accession et la transmission du pouvoir par la voie pacifique, transparente, libre et concertée. Il y a seulement deux ans nous avons tous communié et dansé sur la dépouille de l'ennemi appelé coup d'État. Il nous avait été assuré que désormais plus aucune prise du pouvoir ne pourra se faire en dehors des mécanismes prévus par la constitution, elle-même verrouillée de telle sorte qu'il n'était pas possible d'aller au-delà des deux mandats prévus. Alors, quand on vient nous resservir la même soupe, il y a de quoi provoquer la grimace. Les électeurs iront peut-être à ces élections mais le cœur y sera-t-il comme en 2007?
Salut

Abdoulaye DIAGANA
www.kassataya.com

vendredi 26 juin 2009

Un artiste venu de nulle part.


S’il faut faire le compte des cœurs dévastés par la cruelle nouvelle de la disparition du roi de la pop c’est surement en centaines de millions qu’il faudra commencer. Ce sont tous ces anonymes transportés par les mélodies de « Ben », « Heal the world », « Wanna be startin’ somethin », « Beat it » ou enfin de « Black or white » (lequel choisir en vérité ?). Mickael JACKSON aura eu l’unique privilège, en 50 ans, d’être celui qui donne le la, l’étalon qui indique le chemin, la référence, l’exemple. On a beau dire, on a beau faire les plus irréductibles ennemis du chien sont obligés de reconnaître qu’il court vite et qu’il a les dents blanches : il y a Mickael Jackson et les autres. Réussissez un ouvrage exceptionnel et on dira que c’est un « Triller », devenez artiste intégral, global, exceptionnel chanteur, danseur inimitable doublé d’un monstre de la scène et on dira que vous êtes un Mickael JACKSON. Ce qui est en deuil chez de nombreuses personnes aujourd’hui à travers la planète c’est l’enfant qui sommeille en eux et qui a été bercé de chansons d’une rare générosité. C’est l’adulte qui, le temps d’un album, d’un clip, a oublié la rigueur du quotidien.
Ce jour, même le dévot dira : « Gloire à Toi, Seigneur que je suis venu adorer dans ma retraite ! Pour créer un être qui, malgré toutes ses imperfections, survole tous ses pairs par son prodigieux talent, il faut un Être Parfait et Vous l’êtes sans aucun doute ! »

Chapeau bas l’artiste et merci pour l’œuvre à nulle autre pareille. Merci de nous avoir bercé l’enfance.

Un inconsolable fan