Les mauvaises nouvelles se suivent en Mauritanie. Après l’U.A, les USA et l’UE les Nations Unies viennent de condamner vigoureusement le renversement du président démocratiquement élu de la Mauritanie et refusent de reconnaître tout autre gouvernement que celui désigné par Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son premier ministre. Mais ce qui suscite les plus grandes inquiétudes c’est surtout la succession de mesures visant à réduire la rébellion d’une partie de l’Armée contre la démocratie mauritanienne : suspension de l’aide non humanitaire des USA, de la France, de l’UE et les menaces de sanctions du conseil de sécurité des nations, de durcissement de la position de la France et de l’UE. Cette batterie de mesures limite largement les putschistes dans leurs manœuvres. Ils peuvent jouer la montre et miser sur le temps pour adoucir la position des partenaires au développement. Mais c’est lier le sort de tout un peuple éprouvé par des conditions de vie insupportables à une très peu probable issue. Le pays peut vivre un temps sur ses maigres réserves mais bientôt la période de soudure pointera et nous devrons nous nourrir de… De quoi au juste ? Ce qui nous pend au nez, c’est une inflation exponentielle, la famine, le rationnement des produits de grande consommation, la pénurie, la dépréciation de la monnaie nationale…Il faut imaginer la ménagère mauritanienne tirer péniblement derrière elle une valise de billets pour aller acheter quelques grammes de thé dans les rares boutiques à en disposer encore. Le temps joue inexorablement contre ceux qui se sont assis sur le choix de tout un peuple. La question n’est pas de savoir s’ils finiront par capituler mais quand et après quels dégâts ? Il faut se demander si des hommes qui se disent patriotes et soucieux du bien-être de leur peuple (après tout pourquoi pas ? Mais on demande à croire) peuvent laisser celui-ci supporter d’inutiles souffrances. Le syndrome Irak, Zimbabwé et Zaïre frappe dangereusement à nos portes. Et comme toujours, les premières victimes de ce genre de situations ne seront pas nécessairement ceux qui en sont les responsables. Ils disposent d’assez de réserves pour être à l’abri de la pénurie… Mais combien de temps vont-ils tenir ? Quelques semaines ? Quelques mois tout au plus ? Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Nos chefs jouent avec le feu. Les efforts (déjà très en deçà de ce qu’il fallait) fournis depuis des décennies pour mettre en place un semblant d’économie fonctionnant avec les standards internationaux sont sur le point d’être réduits à néant. Les prêts, aides, subventions, dons en tous genres consentis par les partenaires au développement vont être redéployés et réaffectés et il faudra des trésors de patience, une force de persuasion à nulle autre pareille, des garanties qui iront désormais au-delà de la simple organisation d’élections libres et transparentes pour que la communauté internationale se laisse tenter par une nouvelle aventure avec un pays aussi instable. Les militaires et leurs soutiens civiles ont beau crier que la Mauritanie peut se débrouiller sans l’aide internationale ; ils savent bien qu’il n’en est rien et ne pensent pas un seul mot de ce qu’ils disent ou alors ce seraient de très grands naïfs doublés d’incompétents notoires qui n’ont rien compris au monde qui les entoure. Déjà avec cette aide nous ne parvenions pas à prévenir les menaces de famine et les difficultés de trésorerie et on nous fait croire qu’on ferait beaucoup mieux avec beaucoup moins !!! Ne sont-ils pas simplement entrain d’insulter l’intelligence de millions de mauritaniens ? Ce qui nous pend au nez c’est la déliquescence et la faillite de l’Etat et l’obligation de tout reprendre à zéro. Des années de retard à accuser sur le sinueux chemin du développement. Je me refuse à croire que tout ce mal soit imposé aux mauritaniens par patriotisme et par amour. Rarement inconséquence et irresponsabilité auront été poussées aussi loin.
Quant à ceux qui crient au scandale de l’ingérence, on se demanderait où ils étaient quand cette communauté internationale qu’ils chargent de tant de maux finançait le processus électoral en Mauritanie ou quand elle faisait de l’acharnement thérapeutique sur une patiente sous perfusion et en quasi mort clinique? S’il faut parler de souveraineté nationale il faut aller jusqu’au bout de la logique et se donner les moyens de sa politique. Des mauritaniens ont unilatéralement rompu le contrat qui les liait à la communauté internationale (et accessoirement au reste des mauritaniens) au terme duquel l’aide venait en contrepartie de l’observance des règles du jeu démocratique et de la bonne gouvernance. Ils ont violé le contrat en sachant plus ou moins (plutôt moins que plus) ce à quoi ils s’exposaient. Le peuple, lui, attend le sort qui frappera irrémédiablement : ils vont donc nous affamer et nous regardons faire. Jusqu’à mourir sans geindre.
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18 commentaires:
lu sur taqadoumy
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Notes d'investigation : Putsch et lutte contre la corruption/ le pari intenable Version imprimable Suggérer par mail
03-09-2008
Dès l'avènement du Haut Conseil d'Etat dans un contexte où le pouvoir civil avait été investi par des cadres dont la réputation de népotisme, de fraude et de détournement du bien public remonte aux années Ould Taya, la lutte contre de tels excès semble préoccuper les nouveaux dirigeants.
Cependant, l'étendue des dégâts et l'ampleur du défi paraissent relativiser la part du volontarisme dans le traitement de l'enjeu. Pire encore, la composition même de la junte et de ses soutiens contredisent le projet moralisateur de la vie publique. Voici quelques illustrations du dilemme, sur une mode de vulgarisation à l'adresse du lecteur profane :
A/ Depuis quelques semaines, l'obtention du passeport mauritanien redevient un marché, parallèle aux formalités, comme sous la Présidence de Ould Taya. Réduit durant la Transition et le début de mandat de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi (2005-2008) à l'achat d'un timbre de 20 000 ouguiyas, le coût augmente, aujourd'hui, d'un dessous de table de 50 000 um que perçoivent des intermédiaires sur place, pour le compte de leur tutelle à la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Divers usagers confirment, à Taqadoumy, que nouvelle règle du pot-de-vin date de la désignation du Colonel Mohamed Ould El Hadi, à la tête des polices. L'officier, cousin de Ould Taya, est membre du Haut Conseil d'Etat (HCE).
B/ Pour alimenter la ville de Nouakchott en électricité, la Mauritanie ne cesse de signer des prorogations de contrat avec Aggreko, l'une des sociétés les plus onéreuses du marché, qui assure les prestations d'urgence, quant il s'agit de livrer de l'énergie lors de catastrophes naturelles ou de post-conflit armé ; en général, les périodes d'intervention n'excèdent pas trois mois. Or, l'activité de cette multinationale dure depuis la transition de 2005 ; il résulte, en Mauritanie, un coût mensuel surévalué de plus de 2 million de dollar par comparaison au prix courant. Le risque de versement de commission s'avère très élevé, ici. Toutes les autres solutions - dont la location de générateurs auprès d'une entreprise turque, suivant un appel d'offres authentifié depuis des mois par la Commission Nationale des Marché - n'ont pas abouti. La Société Mauritanienne d'Electricité (SOMELEC) s'évertue à prolonger la solution d'exception, malgré l'énormité du manque à gagner. A rebours de Nouakchott, le Sénégal et le Mali ont préféré subir le retour des délestages plutôt que de reconduire l'accord avec Aggreko au-delà du 31 août 2008, date de son expiration. L'affaire, où la Direction est mise en cause, ferait l'objet d'une enquête par l'Inspection Générale de l'Etat (IGE). Il y serait question d'entraves à la concurrence, de gré-à-gré abusif, voire de sabotage du service public aux fins de prise illégale d'intérêts. Le service d'Aggreko vaudrait trop cher, pour une qualité moindre. Un autre cousin de Ould Taya, Mohamed Saleck Ould Heyine, ex directeur général de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) préside aux destinées de la SOMELEC depuis l'accession au pouvoir du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi.
C/ Il est rare que les services fiscaux de la Mauritanie reçoivent le montant réel de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ; les déclarations, par l'importateur, font l'objet d'une négociation subtile avec les fonctionnaires en charge de cette juteuse sinécure ; au bout de quoi, les deux protagonistes se partagent les frais et versent le minimum au trésor public. Parfois, ils s'en abstiennent purement et simplement ; ainsi, la cause de l'impôt ne laisse pas trace de son existence. Les agents zélés insistent souvent auprès d'investisseurs non mauritaniens pour les convaincre de ne pas suivre la procédure normale ; ils tentent, par tous les moyens de persuasion, de pousser l'usager à la contrefaçon et la fraude, afin de canaliser les versements à leur profit personnel. Cette ponction à la source alimente un continuum de stations de complicités dont chacune perçoit sa part, de la saisie éventuelle sur le registre à la (non) signature finale.
D/ Des procédés similaires prévalent au débarquement de diverses marchandises, sur les ports de Nouakchott et Nouadhibou. Taqadoumy reçoit, à ce titre, des dizaines de témoignages de paiements de dessous de table aux services des douanes et autorités de surveillance des frontières, moyennant quoi le débarquement s'opère sans rien rapporter à l'Etat. Les contenus de centaines de containers remplis de biens de consommation, de véhicules tout terrain, d'équipements électroménagers se déversent, « gratuitement » sur le marché ; à titre d'exemple, le propriétaire d'une VX neuve, en provenance de Dubaï ou d'Anvers ne paiera, finalement, que 400 000 ouguiya, sur une valeur réelle de 25 millions. Quelquefois, l'entrée sur le territoire ne figure sur aucune base de données officielle. Dans l'état actuel de la surveillance, toutes les denrées illicites peuvent transiter par le sol mauritanien. L'importation d'une bombe atomique, de déchets nucléaires et hospitaliers ou de drogues dures y relève de la logique pécuniaire, non de la morale.
Conclusion provisoire : L'étendue du phénomène et sa banalité ne suscitent même plus l'étonnement, au-delà d'une indignation paresseuse et de pure distraction; l'économie de la corruption relationnelle constitue l'héritage le plus persistant de l'ère Ould Taya. Elle nourrit le système de domination, entretient les notabilités tribales, permet le financement des élections, met une catégorie de nos ressortissants à l'abri de l'effort et de tout labeur manuel. Son personnel demeure intact dans l'appareil d'Etat où il dispose de la faculté de se reproduire et rendre indispensable. La mémoire de la parenté, la faiblesse de l'individualisme dans l'environnement et le dévoiement de l'Islam par la pléthore des vertus du pardon au détriment de l'équité, contribuent à l'atténuation des stratégies d'endiguement de la mauvaise gouvernance. L'impunité ambiante et l'extrême complaisance des rapports sociaux découlent de cette résistance de la collectivité à l'égalité des citoyens devant le droit.
Quels gestes forts, le Haut Conseil d'Etat serait-il en mesure de consentir afin d'inverser la tendance dans le sens de la souveraineté de la loi ? Pour l'instant, moins d'un mois après le putsch du 6 août 2008, aucunes prémices en actes n'autorisent le soulagement.
Bonsoir cher ami ,
D’avoir servi en Irak comme conseiller d’ambassade aux plus forts moments de l’embargo decrété par les NU contre ce pays (96-97-98-) ,je puis te décrire avec précision le sort qui attendrait notre population si cet Etat-paria ,celui de la junte ,s’obstinait dans son aveuglement.Très vite les populations Irakiennes en sont arrivées à manquer de tous les produits de première nécessité et naturellement la population infantile aura été la 1ère à être décimée par la conjonction des effets de la malnutrition et du manque criant de médicaments !La mortalité infantile a atteint des pics quasi pogromiques !Et dis toi bien que les Irakiens ont dû vivre 1 ou deux années sur leur épargne de gens aisés d’un riche pays pétrolier l’Irak :tout y est passé l’or des femmes jusqu’aux meubles et souvent aussi les maisons ont été bradées rien que pour manger !A telle enseigne que l’Etat baathiste a dû interdire aux étrangers essentiellement Jordaniens l’acquisition des biens immeubles car à ce train Baghdad n’aurait été qu’une banlieue d’Amman !Je vais te décrire le standing de vie d’un diplomate mauritanien connu pour être parmi les moins payés du maigre corps diplomatique encore présent à Baghdad :
1-une maison entièrement meublée de 8 pièces et jardins à 100usd ,un gardien à cause de l’insécurité et des vols à 20 usd /mois ,une bonne à 20usd/mois et un chauffeur ingénieur aéronautique de son état à 50usd mois: soit 190usd pour tout ,moins de 80000um en ces temps là et mes collègues trouvaient que j’avais été trop généreux tout de même !Si les Irakiens dont le pays comptait parmi ceux au plus fort PNB per capita n’ont pu tenir qu’en serait-il alors des Miens dont le PNB per capita est l’un des plus bas au monde !
Et dis toi bien que la junte comme Sadam s’emploira à démultiplier les effets déjà insupportables des sanctions rien que pour entretenir la haine de l’étranger oppresseur et garder ainsi le controle d’une population qui se consume à petit feu !Et tu verras que très vite les maigres infrastructures dont nous disposions vont disparaître et se poseront alors des problèmes qui s’enchaînent en autant de catastrophes : problèmes énérgétiques donc manque d’eau potable et qui dit carence d’eau potable dit aussi maladies endémiques sans possibilité de traitement à défaut de moyens financiers pour importer les médicaments un cercle vicieux infernal !En résumé un scénario dantesque :une CATASTROPHE HUMANITAIRE INTOLERABLE !Des centaines de milliers de victimes à très brèves échéances un véritable GENOCIDE ECONOMIQUE aux conséquences désastreuses incalculables qui ramènera le pays des decennies en arrière !Et tout celà parce qu’un militaire choyé et chouchouté se sera senti pousser des ailes en écoutant les flagorneurs qui vont mener le pays à sa perte !Les RV 2ème génération semblent de loin beaucoup plus SACCAGEURS que leurs aînés du FNDD ,hélas !
C'est une description apocalyptique que nous fait grizzly! Mais la question que je me pose c'est celle de savoir si les mauritaniens se rendent vraiment comptes de la situation? Pourquoi les gens ne se souèvent pas? Pourquoi les politiques, les élus et les conseillers genre ould Bah, Ely hacena, Ould Dadde, Ould Daddah, ould hanane...ne disent pas aux militaires: arrêtez ce n'est pas un jeu sinon vous allez tuer votre peuple?
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LA TRAME D'UN GENOCIDE ECONOMIQUE
Je viens de créer un blog!
Je vais y mettre tous mes anciens articles !Et pour commencer j'ai transformé mon commentaire d'hier en mini article!
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Le Département d'Etat américain : « la destitution d'un gouvernement issu d'élections démocratiques ne pourrait être tolérée. »
Déclaration du porte-parole, Sean McCormack
« Coup d'Etat en Mauritanie
Les États Unis d'Amérique condamnent le coup d'Etat militaire en Mauritanie.
En outre, les Etats-Unis ne reconnaissent pas la légitimité du ''Haut Conseil de l'Etat'' ainsi que le nouveau gouvernement et considèrent ces actions anti-démocratiques et un pas en arrière pour la Mauritanie. Nous sommes profondément déçus par les carences dans le progrès relatifs à l'instauration de l'ordre constitutionnel et appelons à la recherche d'une solution politique sérieuse à la situation actuelle en Mauritanie.
En réponse au coup de force, Les États Unis ont mi fin à la quasi-totalité de l'aide, incluant l'aide au développement et l'assistance dans le domaine de sécurité. En plus des mesures déja annoncées, nous étudions l'application de sanctions individuelles à l'égard des responsables militaires et civils responsables des blocages à un retour vers la démocratie.
Nous continuons à insister auprès des hauts responsables militaires pour obtenir la libération du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi et de son Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghef, ainsi que le rétablissement de la Constitution. La communauté internationale, incluant les Nations Unis, l'Union Européenne, l'Organisation de la conférence islamique et l'Union Africaine ont envoyé des messages dans le sens que la destitution d'un gouvernement issu d'élections démocratiques ne pourrait être tolérée. »
Press Statement
Sean McCormack, Spokesman
Washington, DC
September 3, 2008
Traduction Taqadoumy
Un ministre chargé des Droits de l'Homme fraudeur. Ca se passe en Mauritanie où le chef des putschistes promet de lutter contre toutes les inégalités, la corruption et les violations sous toutes les formes. Il y'a quelque mois en arrière l'Assemblée nationale mauritanienne a rejeté avec force, le statut de la double nationalité. Les députés qui ont massivement voté cette loi, ce sont cela même qui sont aujourd'hui entrain de constituer des commissions d'enquête, pour disent-ils mettre la lumières sur les violations d'on ne sait quoi. Alors qu'il y'a une flagrante !
Ne pouvant en aucun cas avoir de visa au nom du gouvernement de la Junte, Le commissaire au droit de l'Homme Lemine Ould Dadde qui se trouve actuellement en France, utilise son passeport français pour traversé la frontière à la rencontre de son intime amie, la député Marie Anne Isler Béguin, une écolo pas si écologique que ca celle, qui a promis de d'user de tout son talent et de talonner tout Bruxelles pour faire accepter la Junte. Il est claire que ce Dadde est en contradiction flagrante des lois en vigueur en Mauritanie. Le loup est dans bergerie. Ou bien cette fois-ci le loup n'est pas pour manger mais pour sauver des vies ? Quand on est dans la merdre, tout est bon à prendre. Messieurs de la Junte vous utilisez la fraude pour faire valoir vos mesquines tractations alors que vous affirmez aux mauritaniens incrédules vouloir combattre la fraude.
Nous voulons juste savoir si ce Dedde est un franco-mauritanien, un mauritanien ou un français dans le gouvernement original de la Junte ? Nous aussi nous envie d'être des mauritano-sué dois et brandir nos passeports quand ca nous arrange
A l’intention de lecteur :
Il n’y a rien d’ étonnant à ce que le gribouillage ampoulé de CRidicule paraisse la sommité de style dans un pays où il est plus important de paraître que d’être. Je vais néanmoins essayer de trouver du sens à ce charabia.
CR
«Rappelle la supériorité éthique de la justice à la patrie ; en vertu du primat de l’équité sur l’identité »
La phrase veut dire que « la justice est au dessus de la patrie et de l’identité des individus » Mais ce serait dire simplement les choses et perdre l’avantage d’une forme ampoulée qui masque le fond parfaitement illogique du propos!
A qui viendrait l’idée de hiérarchiser des objets différents par leur nature et fonction. Exemple : l’avion (moyen de locomotion) est supérieur au méchoui (alimentation) . Que vient faire la patrie quand on parle de justice ? Rien, si ce n’est à tirer par les cheveux le propos hors de propos, vers quelque concept de fond de commerce plusieurs fois marchandé et revendu tout Azimuts sur la scène politique conflictuelle mauritanienne.
« l’immixtion diplomatique constitue un surcroît de garantie dissuasive aux tentatives de règlement de la crise par la non-violence ; »
La phrase veux dire : « que la diplomatie va à l’encontre du règlement pacifique de la crise »
C’est stupide ! Mais comme le style est tellement compliqué, on espère un lecteur impressionné ou impressionnable qui préfèrera passer sans relever, pour accrocher une autre phrase plus compréhensible. Quand la culture du paraître l’emporte, elle finit en effet par prendre en otage le lecteur lui-même : celui-ci voit bien que le propos est abscons et il n’y comprend rien ; mais il se dit que cela doit bien avoir un sens puisque cela parait intelligent. L’ennui pour notre phraseur de CRisible est que beaucoup de lecteurs ne sont pas les complexés de l’esprit qu’il affectionne.
« pour les populations civiles et contre la contrainte par un Etat désormais privatisé, le recours à l’universalisme relève de la prévention de la tyrannie ; »
Cela fait tout de même plus brillant que de dire : l’universalisme est le meilleur moyen pour les mauritaniens de se protéger de la tyrannie du pouvoir.
Mais surtout, dite de façon compréhensible de tous : l’affirmation devient tout à fait discutable et préjudiciable à l’esprit de lutte d’un peuple pour gagner sa liberté.
Il y aurait alors quelqu’un pour faire remarquer que la meilleure façon de changer les choses est d’aller chercher d’abord dans les ressources idéologiques et culturelles de son propre pays et non de se réfugier dans un universalisme abstrait.
Mais chacun l’aura compris il s’agit non de liberté pour le peuple mais de libertés pour soi, non de justice pour tous mais de réparer l’injustice fondamentale de la blessure intime d’un esprit malade.
Ecrit par lecteurassidu
Matériau pour une solution sans humiliation 04-09-2008 Depuis le coup d’état pacifique du 6 août 2008, la Mauritanie s’enfonce dans l’impasse et l’isolement. Il lui faut en sortir, rapidement, sous peine de précipiter sa ruine.
Le blocage
Les missions internationales de bons offices se soldent, toutes, par l’échec. A l’intérieur de nos frontières, les partisans du Président détenu et ceux de la junte se murent dans l’intransigeance du maximalisme. La communauté internationale n’ayant perçu aucun signe de détente de la part du Haut Conseil d’Etat (HCE), s’achemine vers des sanctions, à la fois contre les instigateurs du putsch et l’ensemble du pays. Le HCE sous-estime la portée de la pression et mise sur son érosion.
Quoique averties par nos soins dès les premières heures de l’éviction de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, les nouvelles autorités n’entendent offrir aucune concession probante au reste du monde ; en dépit des conseils réitérés, les dirigeants du moment refusent de consentir, à l’endroit de leurs compatriotes, des indications claires sur la durée de la transition et l’inéligibilité des militaires en activité au 6 août 2008 ; or, sans la satisfaction préalable de ces conditions, le moindre consensus ne serait concluant, du fait même que les forces armées s’installent, de facto, dans l’exercice durable du pouvoir. Une élection, dans un tel environnement, tournerait à l’avantage du détenteur du monopole de la coercition.
Le risque
La plupart des symboles vivants de la gabegie se partagent entre les deux camps mais leur solidarité entretenue sous la dictature de Ould Taya, les ressouderait, fatalement autour du vainqueur de l’épreuve de force en cours. La domination ethnique continuerait à se reproduire, dans l’impunité du crime et la connivence au pillage du bien public. La Mauritanie finirait par s’y dissoudre, comme l’illustre la dégradation constante de ses équilibres en 26 années de régime militaire et 15 mois d’intermède civil.
A force d’éviter la rupture et de privilégier la manie du compromis et des bricolages de paix dans l’injustice, voici le pays, divisé, livré à l’empire des armes, en train de défi er le monde au prétexte d’une spécificité qui exonère de la faute, d’où licence à sévir chez soi.
La perspective
A l’instant où la détermination des nations libres se confirme par la mise en œuvre graduée de sanctions que nous annoncions au lendemain du putsch, Conscience et Résistance clarifie sa position et délimite le cadre de la sortie de crise ; CR :
1/ Rappelle la supériorité éthique de la justice à la patrie ; en vertu du primat de l’équité sur l’identité, l’immixtion diplomatique constitue un surcroît de garantie dissuasive aux tentatives de règlement de la crise par la non-violence ; pour les populations civiles et contre la contrainte par un Etat désormais privatisé, le recours à l’universalisme relève de la prévention de la tyrannie ;
2/ Met en garde contre le rétablissement du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi dans la plénitude de ses prérogatives et de son mandat ; en dépit de sa légitimité formelle, l’option comporte la certitude de règlements de comptes au profit des milieux les plus corrompus, notamment les auteurs et complices du transit des stupéfiants et de la dérive mercantile dans l’appareil de justice; la restauration du susdit accentuerait la discorde sanglante parmi le commandement des forces armées et de sécurité ;
3/ Confirme le danger, y compris au-delà des frontières, de s’accommoder du renversement d’un Président élu. Aussi la neutralisation du Haut Conseil d’Etat passe-t-elle par le démantèlement du Bataillon de Sécurité Présidentielle et l’interdiction, aux membres de la junte, de toute faculté de se porter candidats aux futurs scrutins ;
4/ Exhorte l’ensemble des acteurs du contentieux, à placer au centre d’un éventuel compromis, la supervision de toute élection par la communauté internationale.
Au-delà de ces quatre lignes rouges, Conscience et Résistance apporterait ses concours et assistance à toute formule d’entente susceptible de brider la vitesse de délitement de la communauté de destin.
Conscience et Résistance
Le 4 septembre 2008
Quand XOULDY nous disait qui etait Aziz:
Mohamed Ould Abdelaziz Ould Eleya.
Natif aussi de Louga au Sénégal. Cousin direct d’Ely, et gardien du temple « Elyséen » depuis le 03 Août. Touche à la délinquance dans sa jeunesse, comme son grand cousin moustachu. Plusieurs séjours en prison à Louga, dans les années soixante dix (vols à la boutique et menus larcins). Il doit sa libération à chaque fois au mari de sa tante, du nom de Ould Lehah (tribu Kounta), commerçant établi à Louga, depuis plusieurs années. Il débarque en Mauritanie vers la fin des années 70, et va voir son cousin Ely.
Celui-ci, qui connaît déjà la potion, l’enrôle dans l’armée, et lui décroche une bourse militaire pour l’Académie de Mekhnès (celle-là même dont est issu Ely). Au Maroc Ould Abdelaziz (Oueiziz pour les potes, et Aziz pour les moins intimes) sombre dans l’alcool. C’est en fréquentant le milieu de la « saoul », ou les « potes » (comme on les appelle en Mauritanie), qu’il rencontrera sa future épouse, elle-même alcoolique, et droguée jusqu’à la moelle. Il commence à fréquenter la famille de sa futur épouse, une famille de notables mauritaniens smassid (çà tombe bien pour lui), établie au Maroc. Le père n’en croît pas ses oreilles quand Ould Abdelaziz se décide à lui demander la main de sa fille, tellement heureux qu’on le soulage de cette pauvre fille dont il ne sait plus quoi faire.
Reconnaissant, le père fera tout dès cet instant pour que Ould Abdelaziz fasse une ascension fulgurante dans l’armée, et fera jouer toutes ses relations au Maroc et en Mauritanie. Revenu au pays il est repris en coupe par Ely, que la nouvelle relation matrimoniale de Ould Abdelaziz avec la tribu Smassid rend fou de joie, car elle va lui faciliter infiniment la tâche et le rôle auquel il destine son jeune cousin. C’est qu’il avait déjà des projets pour lui. Dès lors Ould Abdelaziz cesse d’être le militaire qu’il ne fut jamais. Il ne connaîtra plus que les bureaux climatisés, et les atmosphères feutrées des villas cossues de Tevragh-Zeina.
A l’armée il laissera, dans les quelques postes qu’il a occupé çà et là avant de se mettre en rampe de lancement pour la présidence, l’image d’un homme propret, douillet, presque délicat, qui a l’air de tout sauf d’un rugueux militaire (depuis qu’il a délogé héroïquement une femme et ses trois enfants du palais présidentiel, Aziz nous la joue Attila le Hun, ou les durs mystérieux. Mais seuls les civils sont impressionnés. Les militaires eux savent ce qu’il en est). On lui prête des préoccupations uniquement somptuaires, partout où il est passé. La seule chose qui l’intéresse c’est comment écouler son budget, et il en avait toujours de conséquents de budget (il avait notamment une rubrique spéciale au budget de l’état intitulée « divers nourritures », pour le BASEP. Cette rubrique était dotée d’environs 130 millions, que Aziz engloutissait en entier, et affamait ses soldats).
Une petite anecdote avec un jeune sergent en dit long. Ould Abdel Aziz avait infligé une sanction de mise aux arrêts de rigueur contre ce sergent. Un jour il arrive et trouve la porte de la prison du jeune sergent fermée, comme il se doit. Au lieu de l’ouvrir avec la clé, Aziz se défoule et la défonce. Le jeune sergent, qui était à l’intérieur, lui dit alors qu’il sait pourquoi il a défoncé la porte ; c’est pour trouver prétexte à dépense, et remplacer toutes les portes de la garnison. Aziz furieux lui double sa peine. Il a laissé une très mauvaise impression dans les quelques garnisons qu’il a commandé (il n’a jamais servi ailleurs qu’à Nouakchott). Les soldats qu’il a commandé se plaignent tous du détournement systématique de leurs rations alimentaires, rations qui étaient sa seule source d’enrichissement durant ses premières années. Même quand il est devenu relativement riche, Aziz continuait à détourner la ration alimentaire de ses hommes.
C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle ses hommes n’ont pas voulu combattre pour lui lors du coup d’état du 08 juin. Si certains hommes du BASEP sont revenus pour reprendre le combat c’était uniquement à cause de feu capitaine Mohamed Ould Oudaa, officier héroïque, qui combattit jusqu’à la mort ce jour là, et pour lequel les soldats du BASEP vouaient une estime et un dévouement sans limite. Le 08 juin Ould Abdelaziz disparaît avec les clés du dépôt de munition du BASEP. Ould Oudaa ordennera à ses hommes de défoncer la porte, puisque Aziz était introuvable. Aziz ne réapparaîtra que le lendemain matin, après que le BASEP ait livré le plus dur des combats, toute une nuit durant, sans lui.
Un autre exemple du mauvais traitement que Ould Abdelaziz infligeait à ceux qui le servaient est un pauvre soldat, qui lui était détaché en ordonnance pour sa maison (autrement dit un domestique). Aziz l’a emprisonné plusieurs jours, et l’a humilié publiquement, pour avoir simplement cassé un plat de vaisselle. Aziz est un personnage ombrageux, qui vit enfermé, et déteste les visiteurs. Il est distant, arrogant, suffisant. C’est qu’il a sur qui compter ; d’un côté son cousin Ely, de l’autre sa femme, très introduite au palais, amie et confidente de la présidente pour laquelle elle tenait lieu de chef de cabinet jusqu’à sa disgrâce, disgrâce que d’aucun disent qu’elle fut le déclic qui précipita le 03 Août. Après un petit passage donc à l’état major, puis à la sixième région militaire, Aziz allait se voir propulser, par l’action conjuguée de Ely et celle de son épouse, au poste de commandant du très convoité BASEP, chargé de la sécurité présidentielle.
Commence alors pour lui l’heure, de l’enrichissement d’abord, puis du pouvoir ensuite. C’est lui qui le premier initia la pratique, très en vogue depuis, de l’accaparement des places publiques. Il commence par s’approprier sans autre forme de procès la place publique sise face l’école 2 du Ksar. Dans cette parcelle de terrain surdimensionnée il construisit son célèbre Hammam, où les militaires qu’ils commandaient avaient obligation de travailler et servir les clients gratuitement.
Suivent plusieurs autres places publiques, et quelques terrains bien placés. Ensuite Aziz s’improvise transporteur, et acquiert coup sur coup une vingtaine de camions semi-remorques. Pour un jeune colonel dont la solde mensuelle ne dépasse guère 100.000 ouguiya, il y a déjà de quoi adhérer au syndicat des patrons de son cousin Bouamatou.
Il en était encore à ce niveau quant il est sollicité par son grand cousin pour le 03 Août. Depuis cette date le patrimoine du jeune ambitieux a cru à vue d’œil. Aujourd’hui il a une usine près de Bénichab, dans l’Inchiri. Il possède un domaine de plusieurs kilomètres dans la même région, où sont acheminés jour et nuit des dizaines de containers qui pourraientt être une nouvelle usine d’on ne sait trop quoi. Il a acheté plusieurs villas au Maroc, où parait-il il compte se retirer en cas de pépins. Il a placé de l’argent en bourse à Casablanca, que des cousins font fructifier. Quant à Nouakchott il y possède déjà plusieurs villas, et pas un seul marché publique juteux n’est passé sans qu’il en perçoive sa commission.
Il paraît qu’il s’est spécialisé dans le domaine de la pêche, dont il fait sa chasse gardée, par le biais de son homme à tout faire ; le commandant de la surveillance des pêche, nommé par lui-même à ce poste, en dehors de toute procédure légale (même le chef d’état major, qui est seul habilité à nommer un militaire, n’était pas au courant). Ce dernier se charge, avec l’aide du ministre, de chasser du secteur les anciens armateurs, puis les faire remplacer par de nouveaux, qui devraient émaner soit de Aziz directement soit être associés aux hommes d’affaires CMJDEENS (entendez exclusivement Oulad Bousbaa, ou agrées).
A suivre..
Bonsoir cher ami Diagana et les autres amis fidèle de "souslatente"
Je vous invite toi et tes lecteurs qui le voudraient bien à lire mon article "La trame d'un génocide économique"!
Le synopsis par moi mis en ligne hier n'était qu'une charpente ou une mouture provisoire pour meubler au plus pressé un blog à l'essai.
Je vous inviterais donc à lire la version définitive ,exhaustive et complètement differente dudit article que je viens à l'instant même de mettre en ligne sur mon tout nouveau blog.Merci
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Bonjour cher ami Diagana,
Salut à tous les ami(e)s et autres camarades!
Il y a du nouveau chez moi :ma réaction à chaud au putsch ,quelques heures seulement après la commission de cette félonie par Aziz and Co!
Peu de gens ont lu cet article publié nuitament par Cridem et en catimini ,un peu comme le decret qui a fait avaler à Sidioca son "acte d'enrôlement"(sic)par l'armée!Bien sûr ma position n'a pris AUCUNE RIDE depuis lors ,comme de notoire!MERCI
BLOG DE KBG:
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"Juste pour rire...jaune comme les chinetoques ,les japs ou les Nha Qhe (Viet namiens) !!"
Faites un tour chez KBG ,il rigole à fond la caisse en se tapant le HEC et Sidioca!Très Marrant!
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DU NOUVEAU CHEZ KBG
« DIALOGUE AVEC SELLAMI »
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Bonsoir,
«AQMI mon AMI ,un petit carnage s’il te plaît!»
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