samedi 19 juillet 2008

LES FIGURES DE LA DICTATURE : QU’ON LES BLANCHISSE OU QU’ON LES BANISSE !

LES FIGURES DE LA DICTATURE : QU’ON LES BLANCHISSE OU QU’ON LES BANNISSE !

Est-il seulement raisonnable que des hommes politiques soient interdits de charges publiques alors même que leur culpabilité n’a jamais été formellement établie ? Autrement est-il acceptable de jeter l’anathème sur des acteurs politiques sur la seule base de la suspicion et de la rumeur ? Des esprits avides de vérités simples et qui ne souffrent pas les complexités de la nuance ont vite fait de penser que c’est faire dans la provocation que de poser de telles questions parce que hay gooto soussa wiidé Jaanga ko reedu (en pular, nul n’ose dire que mlle Jaanga est enceinte). Il leur faut des positions simples, tranchées, Contre ou Pour et réclamer des têtes tout de suite, sans autre forme de procès. C’eut été une posture confortable, très peu coûteuse et politiquement rentable parce que populaire, populiste. Or, nous avons beau dresser la liste des méfaits du régime de Ould Taya, rappeler que des abus, des crimes ont été commis (et pas seulement politiques ou humanitaires. Massacrer cruellement des noirs et en déporter d’autres du seul fait de la couleur de leur peau n’a pas été le seul crime de ce régime), des biens dilapidés, affirmer avec forces détails que des individus ont profité d’avantages indus, que des entreprises publiques ont été littéralement vandalisées, que des projets ont été cannibalisés…il n’en demeure pas moins que nul n’a à ce jour été convaincu du moindre crime, du moindre délit. Tout se passe comme si on se suffisait de diluer les fautes dans une espèce de responsabilité collective : les indélicatesses (excusez la délicatesse du propos !) sont le fait du système, de certains qui ont servi sous le régime déchu, il n’y a pas d’individus à poursuivre, il n’y a pas de noms. Non ! C’est très court ! Trop facile ! La responsabilité est individuelle, nominale et on ne peut se contenter de tout mettre sur le compte du « système », impersonnel et abstrait et faire passer le tout par pertes et profits. On ne peut non plus condamner sur la base de présomptions, de rumeurs, de conjectures… sans jamais avoir attaqué le fond du sujet. Et quoi donc ?! Suffirait-il que, pour mettre hors-jeu un adversaire, on s’érige à la fois en juge et procureur pour décréter que la rumeur l’accuse d’une faute dont il aura à se blanchir avant de prétendre à quelque responsabilité ? On inverserait alors la charge de la preuve ? Et ce serait le triomphe de la présomption de … culpabilité ? Les juridictions populaires et expéditives? Les tribunaux d’exception qui suivraient les réquisitions de la clameur pour livrer à la vindicte populaire et ordonner le lynchage? Trop peu pour moi. On ne va pas combattre un abus en lui substituant un autre.
Le processus démocratique en Mauritanie depuis la transition d’août 2003 souffre d’un défaut de fabrication, une espèce de péché originel : plutôt que de vider l’abcès en regardant notre passé « le blanc de l’œil dans le blanc de l’œil » on a préféré faire comme l’autruche et à la mauritanienne : Maslaha ! (Arrangement à l’amiable), Mahou mouhime ! (Ce n’est pas important) ...On construisit alors une belle bâtisse sur du sable. Pourquoi s’étonner dès lors qu’aux premières pluies et aux premiers vents l’édifice s’effondre ? « On », bien sûr, comprend les pilotes de la transition et leurs partenaires de la scène politique nationale. C’est ainsi qu’on lâcha la proie pour l’ombre (le soninké que je suis sait depuis la tendre enfance que makha an kittoudou niekhé nwara do an taadu niékhé nwa : il ne faut jamais lâcher le poisson que l’on tient dans la main pour celui que l’on a sous les pieds, en français Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras) : on se contenta de ce que le CMJD donnait sans exiger le plus, auquel on pouvait légitiment prétendre, comme si « un mauvais arrangement valait mieux qu’un bon procès » (« on » cette fois-ci c’est nous tous, les amoureux de la Mauritanie, ses « bienfaiteurs », ses acteurs politiques surtout de l’ancienne opposition…). « On » s’est laissé distraire par l’illusion d’une démocratie libre et transparente et le rêve enivrant de cueillir… un pouvoir mûr et à portée de main. « On » a été à ce point assommé par vingt et une années de dictature, de privations et de brimades qu’ « on » était gagné par l’apathie générale et disposé à se livrer pieds et poings liés au tout-venant. Mais la sagesse wolof ne nous enseigne-t-elle pas que lou bey rotteu kou ko yaakar do mandime sow ? (Quiconque fonde ses espoirs sur ce qu’on peut traire de la chèvre ne s’enivrera point de lait, en français, avec de petites ambitions on a des résultats modestes).
Il faut maintenant reprendre ses esprits et remettre les choses à l’endroit. S’il y a des individus qui doivent répondre de fautes que le pays a incontestablement connues, qu’ils en répondent une bonne fois pour toutes, au nom de la Société. Coupables, ils expieront leurs fautes, symboliquement ou non, et prétendront (ou non) aux rôles que la Société voudra bien (ou non) mettre à leur portée. Innocents, qu’ils soient blanchis. Si, bien sûr, l’objectif est une république dont les institutions fonctionnent normalement dans une démocratie apaisée. Voilà pour le principe du droit positif.
Quant à l’aspect politique, l’Histoire a déjà rendu son verdict en vomissant des individus qui se sont compromis avec le régime le plus nocif, le plus honni de la vie de notre pays, celui-là même qui nous a valu tant de peines, de larmes et de sang ; et les acteurs politiques responsables devraient s’abstenir de leur tendre la planche de salut (même si le degré d’implication n’est pas le même pour tous, il doit certainement y en avoir qui ont suivi le bourreau de bonne foi, en croyant servir le pays en faisant abstraction, par naïveté, de la conjoncture politique générale). Ils ne peuvent désormais prétendre à la rémission qu’en (i) reconnaissant leurs responsabilités, (ii) en abjurant leur passé trouble et leur répugnant compagnonnage avec le dictateur banni et (iii) en demandant solennellement le pardon. Là sera peut être le prix du salut et de la rédemption. Qu’ils ne s’avisent surtout pas, ensuite, de nous demander d’oublier. Ce sera largement au dessus de nos forces.
Salut.

Abdoulaye DIAGANA
France.

www.souslatente.blogspot.com

abdouldiagana@yahoo.fr

20 commentaires:

Anonyme a dit…

J'avoue sincèrement ne pas avoir lu tout l'article, tellement il était long et riche en enseignements, par contre vous et moi, nous sommes je crois d'accord sur au moins un fait, lequel fait, doit être le dénominateur commun de tous ceux ou celles qui demandent à l'histoire justice, cela naturellement aurait du être le rôle de la justice elle-même, en d'autres termes, comment peut-on qualifier de sanguinaire, de voleur des dénier publics, de responsables de trafic d'influences etc. quelqu'un pour lequel la justice n'a même pas pris la peine d'instruire un dossier ?
Sur quoi alors sur le plan juridique se base t-on en qualifiant tel ou tel individu de tel ou tel forfait ? Nous nous voulons être dans un monde droit et la base du droit commence par les formes sinon, c'est la pagaille dans toute sa pureté. Ou soit c'est de la diffamation ? Soit la justice elle-même est absente de façon volontaire ? Auquel cas il faut orienter le débat plutôt de ce coté. Soit elle estime qu'il n'y a pas suffisamment de charge pour prendre en considération les allégations des uns ou des autres et c'est encore plus graves car,ça fausse toutes les données de bases du problème humanitaire en Mauritanie mais, le problème ici ,est celui également de son silence complice ou incompréhensible vis a vis de ceux qui lancent a tort ou raisons de pareilles accusations ? Pourquoi laisse-t-elle le pourrissement alors ? De toutes les manières le débats est lancé pourvu que nos intello restent dans le cadre du sujet et amorce un débat responsable et patriotique a même de sortir la Mauritanie de sa crise sociale actuelle et ne pas s'amuser comme d'habitudes a joués dans les couloirs

Hanefi

Anonyme a dit…

J'avoue sincèrement ne pas avoir lu tout l'article, tellement il était long et riche en enseignements, par contre vous et moi, nous sommes je crois d'accord sur au moins un fait, lequel fait, doit être le dénominateur commun de tous ceux ou celles qui demandent à l'histoire justice, cela naturellement aurait du être le rôle de la justice elle-même, en d'autres termes, comment peut-on qualifier de sanguinaire, de voleur des dénier publics, de responsables de trafic d'influences etc. quelqu'un pour lequel la justice n'a même pas pris la peine d'instruire un dossier ?
Sur quoi alors sur le plan juridique se base t-on en qualifiant tel ou tel individu de tel ou tel forfait ? Nous nous voulons être dans un monde droit et la base du droit commence par les formes sinon, c'est la pagaille dans toute sa pureté. Ou soit c'est de la diffamation ? Soit la justice elle-même est absente de façon volontaire ? Auquel cas il faut orienter le débat plutôt de ce coté. Soit elle estime qu'il n'y a pas suffisamment de charge pour prendre en considération les allégations des uns ou des autres et c'est encore plus graves car,ça fausse toutes les données de bases du problème humanitaire en Mauritanie mais, le problème ici ,est celui également de son silence complice ou incompréhensible vis a vis de ceux qui lancent a tort ou raisons de pareilles accusations ? Pourquoi laisse-t-elle le pourrissement alors ? De toutes les manières le débats est lancé pourvu que nos intello restent dans le cadre du sujet et amorce un débat responsable et patriotique a même de sortir la Mauritanie de sa crise sociale actuelle et ne pas s'amuser comme d'habitudes a joués dans les couloirs

Hanefi

Anonyme a dit…

Dommage cher Hanefi! Je vous invite à le lire jusqu'au bout, c'est peut être assommant mais juste un effort.
certaines personnes n'ont pas compris que je réclame une procédure formelle plutôt que de juger sur la seule base de la rumeur. Mais c'est juste une question de principe. C'est important à la fois pour côté dissuasif et son aspect pédagogique. Vous avez raison enfin de dire qu'on peut facilement être attaqué en diffamation par ceux qu'on accuse si on est pas capable de produire la preuve. Avouez que ce serait quand même le comble.

Khalil Balla Gueye a dit…

Vous avez raison Mr Diagana,et ce d'autant plus que faire juger et condamner cette engeance ne devrait guère être insurmontable vu la foison de preuves accablantes disponibles et vérifiables.
Pour parler un langage policier la "flag" est bien la reine des preuves!Le multirécidivisme est une circonstance aggravante!Enfin ,l'ostentation avec les richesses mal acquises ne laisse guère de place au doute quant à leur origine!
Or tous les RV sans exception cumulent les 3 charges:il s'agit de "Multirécidivistes" pris en "flagrant delit" de façon récurrente et qui font "ostentatoirement étalage" de leur enrichissement illicite!
Donc les faire juger et condamner ne devrait, à priori, point poser de gros problèmes.
S'il y avait une volonté politique favorable à "l'assainissement" ,ce serait par fournées voire charrettées qu'ils seront livrés à la justice!Un peu ,toutes choses étant égales par ailleurs ,comme les charrettées de 1789 et d'après!Sauf que dans notre cas il ne s'agirait point de Terreur mais bien d'une Justice à rendre!
Mais ,et c'est là où le bât blesserait:le veut-on seulement ?le peut-on seulement?
Manifestement non aux 2 questions ,en l'état actuel de la situation politique en Mie!
Pour ce faire ,il nous faudrait un Robespierre et des accusateurs publics de la trempe de Fouquier-Tinville, autant rêver de caresser la lune ,avec les Duvalièristes et autres Tontons macoutes dont regorge notre classe politique!

Anonyme a dit…

Rédigé par
AbdoulayeSileye
, samedi, 19-07-08 11:36 Mauritanie
Hé Tokhara !, tu as bien dit ou écrit.


Mon commentaire est "no comment".


c'est plus que pertinent!


Mais hélas ! Ici on dit que le chien aboit , la caravane passe.

Anonyme a dit…

Rédigé par
vlane
, samedi, 19-07-08 12:31 Mauritanie
peut-on savoir qui est ce "on" redoutable capable de blanchir ou de banir, ne serait-ce pas le fameux: " yaca yaca"

mystère

En tout cas, merci de votre souci de partager votre souci de lucidité et de pragmatisme, pourvu que le "on" se trouve et vous entende

bien à vous

Anonyme a dit…

Rédigé par
baraki
, samedi, 19-07-08 13:01 Mauritanie
rien a dire surtout bien resume en wolof que je suis en pulaar en sonikhe en hasania voila un vrai mauritanien je vous encourage monsieur bonne suite

Anonyme a dit…

Cher Vlane,

Dommage! Un commentaire du texte nous aurait valu un tableau généreux (cf. votre texte sur la disparition de la chienne de la maison des artistes que je cherche d'ailleurs en vain depuis plusieurs mois).

"On" n'est pas "yaca" mais:

-la société politique
-la société civile
-nos juges, s'ils se décidaient enfin à briser leurs chaines mentales, les plus redoutables des chaines, en s'émancipant.
-les penseurs libres...

P.S.: prière me poster l'hommage à la disparue de la maison des artistes à l'adresse indiquée sur le posting

*******************


Toxoré,

dommage vraiment en effet parce qu'ils ne vont pas "i sappun jokhu haré khassé tiyédi" (perdre son sel à saler la viande d'un vieil âne= perdre son temps et son énergie).

Et les crises viendront nous divertir épisodiquement au gré des circonstances.

Bonne journée et bon week end.

Abdoulaye DIAGANA

Anonyme a dit…

Rédigé par
souci
, samedi, 19-07-08 13:18 France
Monsieur Diagana,

Ne saviez-vous pas que quand on s'attaque à un système, on s'attaque à ceux qui le portent et ceux qui protaient ce système sont connus de tout le monde. Taya seul ne porte pas toutes les bétises du système qui ne se limitent pas comme vous dîtes pour faire court au passif humanitaire. D'ailleurs, certains politiques naivement, y comprisle président, attestent que les symboles de la gabégie que vous tentez de défendre avec votre pseudo justice ont décidé de changer.

A ce propos, comme disait l'autre, on ne décrète pas un changement surtout chez ceux qui sont nourris à la rapine, moulés dans la corruption et la mensonge prêts à tout pour se maintenir au pouvoir comme il font actuellemnt. C'est très simple votre analyse. Vous faites de l'amateurisme. Vous incarnez "l'autriche" que vous décriez, vous faîtes de l'amateurisme.

Epargnez nous aussi également,les parrallélismes de certaines formules creuses qui n'expliquent rien, manquent de cohérence par rapport à ce que vous chercher à avaler à l'opinion je pense à vos "poissons" entre autres.

Par ailleurs les rimes "blanchir ou bannir" sont-elles exclusifs? Non puisque à l'image de ceux prônent le changement de ces figures détestables, je vous rappelle qu'elles blanchies mais elles restent bannies par le peuple mauritanien muet et que les frondeurs ou fraudeurs ne représentent. Vous direz que c'est des élus du peuple? Vous n'êtes pas sans savoir que la politique à la mauritanienne est assez spéciale et n'entre dans aucune grille de lecture plausible.

Le plus vieux principe que connaissent et appliquent réligieusement les poliques mauritaniens , est sans nul doute l'opportunisme "wala bok"?

We salam

Anonyme a dit…

Rédigé par
yerel
, samedi, 19-07-08 14:02 France
A souci je dis:

thiolel oppou haa mbawa mbaDa moDjina. Thiolli fof ngoppi haa mbaawi mbaDi moDjini (oisillon , avant de te lancer attend de bien savoir faire, tous les oisillons ont attendu de savoir faire, ce sont lancés et ont bien fait).

On a l'impression que tu voulais juste commenter pour le plaisir de commenter, te défouler et oublier tes soucis. Où as-tu lu que ce texte défendait les RV? (wolla bok c'est moi qui comparan pili faransé?) Ne serait-ce que la dernière partie du texte est claire et limpide là-dessus. Nous connaissons DIAGANA depuis longtemps et nous connaissons ses positions, et il ne se cache pas derrière un pseudo et des soucis. Et tu parles de pseudo justice? La pseudo justice c'est mettre face à face victimes et coupables devant des tribunaux reconnus? Tu marques contre ton coup.

Quant aux "parallélismes" au contraire c'est la preuve que l'intellectuel sait puiser des exemples, des citations, de proverbves, des paraboles de son propre milieu plutôt que citer Molière, Baudelaire, Shakespeare ou La Fontaine. Nous avons au contraire bien compris pour "les poissons": ça veut dire on a suivi le mbeelu (l'ombre) alors que la proie c'était de demander des comptes à ceux qui ont mis le pays à genoux, faire le bilan, l'audit avant de se lancer dans l'inconnu. C'est pourtant clair dans le texte wolla bok?

C'est l'amateur qui écrit:

"épargnez nous aussi également" (fééré Molière!!!)

"Autriche" (c'est autruche, l'animal, woy Hugo koy!!!)

"par rapport à ce que vous chercher à avaler à l'opinion" (on dit "par rapport à ce que vous cherchez A FAIRE AVALER", mballé Molière!!!)

"Par ailleurs les rimes "blanchir ou bannir" sont-elles exclusifs?" (exclusifs s'accorde en genre et en nombre avec le sujet rimes; donc exclusives, Au secours Molière!!!)

... et d'autres et d'autres grosses fautes de français qui n'ont rien à voir avec des coquilles.

Vous salissez cette page et l'analyse limpide que vous tentez de détruire en vain. Tfeu.

Retournez dans votre anonymat (courageux n'est-ce pas) et vos soucis et n'en sortez plus. Amateur de mes deux.

Yero DIA to faraysé.

Anonyme a dit…

Rédigé par
souci
, samedi, 19-07-08 16:46 France
Alors le troubadour de monsieur Diagana, malgré toute l'application et les précautions prises pour éviter de blesser la langue de molière et jouer au précieux les fautes, les maladresses ne manquent dans ton commentaire et tu sais les conditions dans lesquelles se font les commentaires.

Que dire de "les oisillons ont attendu de savoir faire, (ce) sont lancés" et j'en passe...

Je répète que le pardon symbolique est déjà là car le président a déjà demandé pardon au peuple mauritanien mais cela ne suffit pas. Ces meurtriers resteront toujours des meurtriers.

Les rimes "blanchir et bannir" ne sont pas exclusives (je retiens mais tu sais en âme et csce que je ne l'ignore pas). En effet, ils ont été blanchis mais ils restent honnis et seront toujours couverts d'ignominie, d'opprobre.

Enfin, jamais, pour les esprits éclairés : bourreaux et victimes ne seront sur le même banc. Les victimes sont connues, les bourreaux aussi. Bonne lecture monsieur Yerel.

Anonyme a dit…

Rédigé par
medahmedd
, samedi, 19-07-08 17:36 Cameroun
Bravo Abdoulaye Diagana !


Je vous invite à lire l'article paru sur Cridem et intitulé "Crédibilité politique"; je pense que vous partagez la même analyse avec son auteur à des nuances près.


Cependant c'est toujours un plaisir de découvrir que les beaux esprits finissent par se rencontrer.

Anonyme a dit…

Rédigé par
vlane
, samedi, 19-07-08 18:11 Mauritanie
Cher ami,

A vous lire, je crains d’avoir été mal compris

Ne faîtes pas trop attention à mes commentaires, j’écris comme ça juste pour participer et il m’arrive de vouloir plaisanter , hélas, je fais souvent un bide, hélas, peu importe, croyez bien que je lis tous vos élans et je demeure un fidèle lecteur de votre blog

Pour le reste, la pauvre est morte d’une manière atroce et son fils lui aussi a fini écrasé par un chauffard, une vie de chien tout simplement. Quant au texte, il fut écrasé lui aussi dans le passage du cri au carrefour , et je ne garde pas d’archive de mes billets, ce que je regrette, croyez-moi, non pas que les relire me flatterai l’égo en me tendant l’ergo, mais tout simplement parce que je rate là une occasion inespérée de merci à un lecteur plus digne que moi

Bien à vous

Anonyme a dit…

Rédigé par
yerel
, samedi, 19-07-08 18:13 France
Visiblement Mr Souci a des soucis avec la personne de Mr DIAGANA et ça le regarde. Personne n'a atténué la responsabilité des bourreaux ni demandé à les mettre sur le même banc que les victimes. Et ce que vous défendez le texte que vous tentez maladroitement de pourfendre le fait mieux que vous.

limitez vous aux propos jugez les hommes pour ce qu'ils sont, point barre. Ils sont blanchis mais resteront couverts d'opprobre ... que dit le texte: "Quant à l’aspect politique, l’Histoire a déjà rendu son verdict en vomissant des individus qui se sont compromis avec le régime le plus nocif, le plus honni de la vie de notre pays. Celui-là même qui nous a valu tant de peines, de larmes et de sang .



Et les acteurs politiques responsables devraient s’abstenir de leur tendre la planche de salut (même si le degré d’implication n’est pas le même pour tous, il doit certainement y en avoir qui ont suivi le bourreau de bonne foi, en croyant servir le pays en faisant abstraction, par naïveté, de la conjoncture politique générale).

Ils ne peuvent désormais prétendre à la rémission qu’en (i) reconnaissant leurs responsabilités, (ii) en abjurant leur passé trouble et leur répugnant compagnonnage avec le dictateur banni et (iii) en demandant solennellement le pardon. Là sera peut être le prix du salut et de la rédemption. Qu’ils ne s’avisent surtout pas, ensuite, de nous demander d’oublier. Ce sera largement au dessus de nos forces." Sans commentaires.

Je n'ai pas souligné vos fautes d'inattention ou de frappe comme "la corruption et LA mensonge" mais vos fautes de style et de syntaxe, vos fautes de français et de langage.

hoto njupé ndiyam tounwouDam é jaamburéBé dariiBé daraniiBé legnol (ne salissez pas sans fondement les combattants). Tu n'as rien à apprendre à des gens tu ont combattus à visages découverts plus de dix ans la dictature et qui ont fait les conférences, les fora, les émissions, les manifs du monde pour une cause qui nous mobilise tous, y compris, je l'espère, les pleutres qui se cachent et qui attaquent en traître pour oublier leurs soucis.

Enrichissons le débat en discutant les idées. so wonaa bibaali é ngoulééki (que du vent)

Anonyme a dit…

Rédigé par
catomatravihme
, samedi, 19-07-08 22:39 Mauritanie
Il y en a qui n'ont rien à faire, et ne comprennent absollument rien. Les maurtitaniens pensent à demain qui ne peut se construire sans leur unité; Si des satans persistent à remuer le couteau dans la cicatrice, c'est leur problème, ils continueront à aboyer et la mauritanie avancera inchaa ALLAH.

Anonyme a dit…

Rédigé par
diaganab
, dimanche, 20-07-08 01:25 France
Bonjour,

Cher Vlane, vous exagérez un peu à mon goût au sujet "d'un lecteur qui ne peut être plus digne" qu'un auteur artiste dans l'âme. Je ne suis pas toujours d'accord avec ce que vous écrivez mais je trouve que vous l'écrivez et le défendez bien. Dommage pour le texte mais c'était un chef d'œuvre (qu'est devenu le masque dogon au fait?).

Quant au fond du débat, je pense qu'il faut effectivement trouver le "on" qui doit blanchir ou bannir pour que le vivre-ensemble soit plus facile et paisible. Je comprends le pessimisme de Khallil Balla Guèye, dépité par certains "gestionnaires" d'un pays sous perfusion au point d'aller humer l'air du côté de Dusseldorf. Mais, mon cher Khalil, les Robespierres et les Fouquier-Tinville peuvent surgir du chaos si seulement nos juges acceptaient de s'affranchir de leurs entraves mentales.

Il ne s'agit même pas en premier lieu de rendre justice pour la justice, pour assouvir une quelconque soif de vengeance mais juste pour la pédagogie, la catharsis pour exorciser le mal et avertir que l'impunité ne prévaudra plus. C'est utile, fondamentale, indispensable pour aller loin et de façon sure. Même Göring, Von Ribbentrop, Hess...ont eu droit à un procès avant d'être pendus.
***
Quant au soucieux qui tient à mettre à mon compte des thèses qui ne sont pas miennes (moi défendre des bourreaux? Allons! Prenons de la hauteur) comme je n'ai pas pour habitude de deviser avec des fantômes je vais faire comme s'il s'agissait de Mr B., kaédien de France, ami d'un aîné député I.C dit G., de la génération de mon frère B.D. Je regrette profondément de n'avoir pu faire plus professionnel; Peut être parce que je n'ai pas eu l'honneur de profiter de votre expérience. J'attendrai donc que vous fassiez un texte professionnel, sortant de l'amateurisme dont je suis coupable à vos yeux. Après il me suffira juste de le cloner pour qu'on pense tous pareil. ça c'est pour les questions de forme.

Pour le fond, je ne peux juste m'en remettre aux tribunaux populaires et aux accusations par la rumeur. Ce n'est pas la conception que j'ai de la justice d'une société civilisée (humaine). Il y a eu des faits graves? Raison de plus pour les exposer devant un tribunal constitué. J'ai exprimé en de nombreuses occasions ma position par rapport à cette période de notre histoire et les hommes qui l'ont animée. Les coupables c'est la justice qui les désigne, non la foule.C'est tout ce que je dis. Le reste n'est pas mon combat.
***

Meddahmedd
Pouvez-vous s'il vous plait de poster le lien de l'article dont vous parlez? Je l'ai peut être lu mais ne m'en souviens.

we salam.

Abdoulaye DIAGANA

Anonyme a dit…

sur taqadoumy

1. 19-07-2008 13:57


C'est en votre honneur, vous etes precurseur, ce que vous dites est de la base meme de la justice juger pour avoir la verite et punir les vrais coupable, le regime de Taya a erige un systeme pour mettre a la touche ses adversaires, il avait les outils et des hommes pour executer ses desseins, il a la majeure part de la responsabilite mais les executants de la basse besogne courent toujours, ils sont meme dans le parlement pour eviter de citer des noms..
Le massacre de 91 a ete instiguer suivant une rumeur et executer par des soldats formes par Saddam.
Neamoins, il faut comme vous dites etablir les faits et bannir ou blanchir des personnes.
Le danger reside dans le fait qu'il suffit de qualifier une personne de symbole de gabegie pour le jeter aux patures..
Trouvons les responsables de tous nos malheurs, de notre fissures sociale, de notre ignorance statufiee, du sang versee de nos concitoyens de la peurs de l'autre de notre systeme d'education qui divise, les juger pour qu'enfin l'impunite soit bannie pour toujours de notre culture pour qu'on redevienne ce que nous etions des mauritaniens et fiers de l'etre et que la mauritanie soit vaste et grande pour tous les mauritaniens ensemble unis...
Amen

Anonyme a dit…

2. 19-07-2008 20:59


Messieurs, vous êtes entrain d'enfoncer notre coexistence dans la gueule de la haine fabriquée in vitro dans les laboratoires occidentaux ,laissez svp les plais se cicatriser naturellement, ne mordons pas l'appât des pécheurs dans les eaux troubles, le destin nous a embarqué dans un même bateau, tachons à ce qu'il n'échoue pas......, l'occident devient de plus en plus avare en matière de distribution de statuts de réfugié politique ou nutritionnel.....

Hady Ba a dit…

On aurait pas fait la fac de Dakar en même temps par hasard?

Si c'est toi, c'est un plaisir de te découvrir en ligne. Sinon, c'est un plaisir de vous découvrir qui que vous soyez. J'ai linké votre blog samedi.

Anonyme a dit…

C'est bien possible, cher Hadi, même si je ne m'en souviens pas.
Vous pouvez m'écrire
abdouldiagana@yahoo.fr