dimanche 11 mai 2008

ZEIN, UN PTIT TOUR ET PUIS S'EN VA

Il aura tenu douze mois presque jour pour jour. Le premier gouvernement d’après transition vient de voler en éclats en nous laissant comme un arrière-goût d’inachevé. Sevrés de démocratie, de bien-être tout court depuis plusieurs décennies nous nous sommes pris à rêver de voir bâtir enfin un pays à défaut d’une nation. Nous avons espéré ce changement que d’aucuns nous disaient possible avec un premier ministre qui, disaient-ils, avait une vision résolument moderne de la Mauritanie. Il créerait, pensions-nous, une administration moderne, avec des mécanismes d’identification des problèmes et des enjeux ainsi que de prise de décision bien établis, dans la plus grande transparence et pour l’intérêt général. Nous espérions un ambitieux programme d’investissements en matière d’équipement qui en plus de doter le pays d’infrastructures permettant de produire des biens et de la valeur offriraient de l’emploi aux contingents de jeunes mauritaniens tentés par les sirènes de l’exil. Nous rêvions d’une réforme enfin objective de l’éducation nationale se soustrayant des relents idéologiques et des pesanteurs sans objets qui en minaient la pertinence. Ce serait, opinions-nous, une école identifiant les vrais enjeux de notre époque –et de demain- et formant des mauritaniens soutenant la comparaison devant leurs homologues de la sous-région, voire de l’ensemble autrefois dit du Sud (l’ouverture des marchés, les conquêtes de l’Inde, du Brésil, de l’Indonésie, de l’Afrique du sud…n’aident pas aujourd’hui à tracer clairement les lignes de démarcation, mais c’est bien là je le concède un autre débat). Elle nous aiderait, cette école, à comprendre le bénéfice que tireraient les fils de ce pays de l’enseignement qu’elle leur prodiguerait ; nous dirait ce qu’ils seraient censés avoir maîtrisé au CP, au collège…, les filières alternatives à proposer à ceux qui ne se verraient pas dans l’enseignement général, définirait nos besoin en informaticiens, en chercheurs, en architectes, en géologues, en sociologues, en médecins, en agents de développement, en urbanistes, en ingénieurs en tous genres…en temps t ou t+n. L’administration mettrait en place un plan objectif de gestion des carrières susceptible de faire revenir nos meilleures valeurs parties chercher un monde meilleur ailleurs. Elle aménagerait le territoire de sorte à assurer un développement équilibré au niveau des régions par la subsidiarité et l’implication des gouvernements locaux dans la lutte contre l’indigence et les insupportables conditions de vie des ménages. Cette administration nous montrerait ensuite la voie à suivre pour favoriser l’émergence et le maintien d’une agriculture de proximité pouvant assurer l’approvisionnement des marchés au niveau régional, voire national, à travers une politique de souveraineté alimentaire garantissant aux paysans pauvres un accès privilégié et sécurisé à la terre et aux moyens de productions (en ces temps de disette et de crise alimentaire c’eut été rassurant et salutaire). Las ! Nous attendîmes comme d’autres attendraient l’arrivée du messie !

Mais une fois fait le constat amer des difficultés, il serait injuste de prétendre que le gouvernement sortant n’a rien fait et que les attentes déçues relèvent de la seule responsabilité du premier ministre sortant. Ce serait aussi excessif que de prétendre qu’il a fait ce qu’on pouvait raisonnablement attendre de lui. Mais, nous le savons, l’action politique est une mission d’une rare ingratitude.

Les responsabilités sont à classer en deux catégories : celles qui se sont imposées à lui et celles dont il est principal comptable.

Dans le premier groupe, il y a d’abord à souligner une conjoncture particulièrement défavorable marquée par une hausse généralisée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité. Qui pourrait lui en imputer la responsabilité ? Le monde entier est touché et c’est la survie même de notre civilisation qui est menacée par un système livré à des spéculateurs sans scrupules. En revanche, à défaut d’avoir réussi à prévoir, ce qui se retenu c’est surtout la réponse apportée au problème.

En second lieu, le premier ministre sortant a pâtit d’un rapport politique qui ne lui était pas trop favorable. Comment donner cohérence et pertinence à un attelage constitué de ministres sur lesquels il n’avait que trop peu d’emprise ? Dès lors il n’a pu que subir les assauts qui pouvaient lui venir de nombreux détracteurs dont certains ne lui pardonnaient pas d’avoir voulu, et c’est à mettre à son actif, se passer d’acteurs s’étant signalés par des écarts impardonnables dans la gestion des affaires publiques dans un passé récent. De ce point de vue également le premier ministre sortant a été, à son corps défendant, la victime d’une certaine conjoncture peu favorable au renouveau. Mais, j’y reviendrai plus tard, il n’est pas sans reproches.

En outre, s’il faut se féliciter des efforts accomplis pour structurer l’administration au travers d’un organigramme opérationnel, on ne peut s’empêcher de regretter que l’on s’attachât à préparer le contenant en se souciant peu du contenu. Comme nous savons si bien le faire et comme nous le fîmes si souvent sous ces latitudes, le gouvernement mit en place l’outil mais ne trouva pas la bonne méthode pour le faire fonctionner. Trop d’accidents de la route ? Changeons donc les voitures !!! Et quoi donc ? On s’étonnerait ensuite que les accidents se poursuivent ? Pardi !

Mais peut-on en imputer la responsabilité au seul premier ministre ? Les choses sont moins simples que cela. Les mauritaniens « capables » d’implémenter et de s’assurer de la bonne exécution des mesures prises et disposés à servir dans la fonction publique ne sont peut être pas légion. Vous avez beau avoir les meilleurs outils et les meilleures idées si vous n’avez pas les ressources humaines pour s’en servir vous courrez à l’échec.

A l’opposé, il existe des points sur lesquels la responsabilité du Premier Ministre sortant est engagée. Il a été dit souvent que le premier ministre sortant ne disposait pas de suffisamment de liberté pour imposer sa vision à l’action gouvernementale. Admettons. Pourquoi a-t-il dès lors continué à servir de paravent à une action gouvernementale dont il n’était pas le principal animateur ? Mieux encore pourquoi a-t-il continué à accepter que les projets les plus significatifs, ceux dont le bénéficie politique était immédiatement perceptible, soient hébergés ailleurs que chez lui : Retour des réfugiés, Programme Spécial d’Intervention… ? Pourquoi n’a-t-il pas imposé ses réformes au risque de provoquer l’ire d’une partie des animateurs de la majorité qui, de toutes les façons, ne le portent pas dans leurs cœurs, plutôt que de vouloir manœuvrer pour durer ? Il aurait gagné la sympathie des mauritaniens qui compte plus que celle d’un groupe réduit d’apparatchiks qui ne l’ont ménagé à aucun moment et pour cause. L’incidence de ces coups de boutoir n’a été que plus amplifié par une incroyable faute stratégique de la part du Premier Ministre sortant : au lieu de s’entourer d’une équipe à même de répondre aux attaques et le protéger des intrigues, il s’est isolé en « abandonnant » à leur sort ceux qui pensaient pouvoir cheminer avec lui dans le cadre d’un projet politique sur le long terme. C’est une faute de débutant sans doute à mettre sur le compte de la jeunesse de sa carrière politique : guère plus de dix huit mois d’âge ! L’acteur politique, surtout quand il est leader, a besoin d’abord, pour la ceinture sanitaire, d’une équipe resserrée de penseurs puis d’une masse compacte de militants qui croient suffisamment en son étoile pour constituer autour de lui une ceinture de sécurité. Le plus grand défi qui se posera à lui aujourd’hui dans la perspective de la poursuite de se carrière politique, ce sera de remobiliser ses militants en leur donnant le sentiment qu’ils peuvent compter sur lui. Il pourra toujours, pour y parvenir, mettre en avant un « bilan » qui, à y regarder de plus près n’est pas si négatif qu’il n’y parait sur une année seulement d’exercice. Compte tenu de « la grandeur du dessein, de la petitesse des moyens » et du temps très limité dont il a disposé, nous pouvons lui savoir gré d’avoir lancé le programme Aftout Essaheli pour sécuriser l’approvisionnement en eau des populations de Nouakchott, le projet de ligne ferroviaire Nouakchott-Boffal et, ce qu’on peut mettre sur son compte personnel, d’avoir engagé la réforme de l’administration.

Pour le reste, nos hommes politiques, le Magistrat Suprême et le nouveau Premier Ministre en premier, doivent garder en mémoire que la démocratie, pour gagner en légitimité, doit se traduire par l’amélioration des conditions de vie du citoyen. L’urne est un symbole. En y jetant son bulletin de vote, le citoyen électeur y met un espoir et délègue à l’élu la mission d’améliorer son sort. On comprendra alors facilement que l’espoir tardant à se concrétiser, pire, le sort se dégradant, l’encenseur zélé d’hier se transforme en détracteur inconsolable et se jette dans les bras des extrémistes et des marchands d’illusions de toutes étoffes. Le printemps est une douce et belle saison qui voit les arbres reverdir et fleurir. C’est le symbole du renouveau et de l’espoir. A l’automne, les arbres perdent leurs feuillages. Les feuilles mortes se ramassent alors à la pelle ; « les souvenirs et les regrets aussi ; et les vents du nord les emportent dans les nuits froides de l’oubli ».

DIAGANA Abdoulaye

FRANCE

15 commentaires:

Anonyme a dit…

Hahaha!
Tout ce que le petit maure dit il l'a appris sous la tente!!! C'est bien ça! Ou Less thiali pour les peuls.
Anyway, c'est un excellent texte. Zein a été un amateur en politique. Il n'a pas eu le courage d'affronter les barons du PRDS, il doit assumer.

Je pense donc que Sidi doit faire attention à ne pas conduire le pays au chaos. Si les anciens doivent revenir moi je dis tout le monde dans l'opposition.

Anonyme a dit…

Très fine analyse!!! Félicitation aussi pour ce nouvel espace de discussions.
Je crois que l'avenir politique de Zein est mal engagé mais faut-il l'accabler? Est-ce de sa faute si certains n'ont pas voulu jouer le jeu? La question mérite d'être posée?

Anonyme a dit…

La présidence de la république communique : Par décret en date ce jour sont nommés, sur proposition du premier ministre :Ministre de la Justice : Yahya Ould Sid'El Moustaph,

Ministre des Affaires étrangères et de la coopération : Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna,

Ministre de la Défense Nationale : Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine,

Ministre de l'Intérieur : Mohamed Yehdhih Ould Moctar El Hacen,

Ministre de l'économie et des finances : Abderrahmane Ould Hamma Vezaz,

Ministre de l'enseignement fondamental et secondaire et de la lutte contre l'analphabétisme : Nebghouha Mint Haba,



Ministre de l'enseignement supérieur: Mohamed Mahmoud Ould Seydi,

Ministre des affaires islamiques et de l'enseignement originel : Dahane Ould Ahmed Mahmoud,

Ministre de l'emploi, de l'insertion et de la formation professionnelle : Habib Ould Hemdeit,

Ministre de la santé: Mohamed Ould Mohamed El Hafedh Ould Khlil,

Ministre du pétrole et des mines: Kane Mustapha,

Ministre des pêches: Assane Soumaré,

Ministre du commerce et de l'industrie: Salma Mint Tegueddi,

Ministre de l'artisanat et du tourisme: Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil,

Ministre de la décentralisation et de l'aménagement du territoire: Yahya Ould Kebd,

Ministre de l'agriculture et de l'élevage: Corréra Issagha,

Ministre de l'équipement, de l'urbanisme et de l'habitat: Mohamed Ould Bilal,

Ministre des transports: Bebaha Ould Ahmed Youra,

Ministre de l'hydraulique et de l'énergie: Mohamed Ould R'zeizim,

Ministre de la Culture et de la Communication: Mohamed Ould Amar,

Ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration: Moustapha Ould Hamoud,

Ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile: Sidney Sokhona,

Ministre chargé de la promotion Féminine, de l'Enfance et de la Famille: Fatimetou Mint Khattri,

Ministre chargé de la Jeunesse et des Sports: Mohamed Ould Berbesse,

Ministre Délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Environnement: Dahmoud Ould Merzoug,

Ministre Délégué auprès du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération chargé du Maghreb Arabe: Mohamed Lemine Ould Nati,

Secrétaire général du Gouvernement: Bâ Abdoulaye Mamadou,

Secrétaire d'Etat auprès du Ministère de l'Economie et des Finances chargé du Budget: Sid'Ahmed Ould Rayes,

Secrétaire d'Etat chargé des Mauritaniens à l'Etranger: Mohamed Ould Mohamedou,

Secrétaire d'Etat chargé des TIC: Abdallahi Ould Ely Ould Benane.

Deuxieme communiqué

Ministre Sécretaire Général de la Présidence de la République:Boidiel Ould Houmeid

Directeur du Cabinet du Président de la République:Cheiyakh O Ely

Délégué Général à la Promotion de l'Investissement Privé: O Emejjar

Anonyme a dit…

Mon Dieu quelle catastrophe! Après l'espoir c'est le coup de grâce: Boidiel, Kane Moustapha, ould Mokhtar Hacen... nous prépare-t-on le retour de Taya? C'est un bond en arrière.

Anonyme a dit…

Ould YAHA débarqué de la Délégation Générale à la Promotion de l'Investissement Privé, je ne connais pas le nouveau mais s'il a un peu plus de savoir vivre et de vision et s'il est moins belliqueux que l'ancien c'est déjà mieux. Qualités du sortant: un bon carnet d'adresses, une bonne connaissance du secteur privé et surtout très très motivé et dynamique. Principaux défauts: pense que les muscles règlent tout, voit le conflit partout et déteste viscéralement le secteur public.

Anonyme a dit…

Honte à l'UFP et à Tewassoul. Se livrer de la sorte juste pour aller à la soupe sans discuter projet!!! Tffff.

Anonyme a dit…

Ba Bocar Moussa, vice président de l'UFP est ministre conseiller à la présidence de la république. Ndeysane il va lui aussi pouvoir dire qu'il a été ministre, comme si c'était une fin en soi. Depuis tout le temps que l'UFP cherchait à rejoindre le gouvernement. Taya n'en a pas voulu et maintenant ils sont eu ce qu'ils voulaient: trois ministres qui vont suivre le programme de la majorité; il parait que c'est l'ouverture à la Mauritanienne, mseykine

Anonyme a dit…

Je crois quil ne sert a rien de se precipiter .
il faut lutter pour que finisse ce bordel.
je ne suis pas surpris du tout.
tout esprit alerte sattendait a ce genre de gouvernement panarabiste accompagne de certains beni-oui-oui.
Tant mieux pour nous de ne pas participer a ce gouvernement.

Anonyme a dit…

Mon cher Issa, la Mauritanie est arabe donc avoir des panarabistes c'est normal. Les beni oui oui dont tu parles eux ont compris. En tout cas c'est le gouvernement de la majorité que les mauritaniens ont élus; c'est la démocratie il faut l'accepter comme ça. Si tu ne veux pas ça il faut rentrer dans "ton" pays et te battre pour changer les choses. Si les Flam ou Ajd a la majorité ils vont gouverner.
Salam

Anonyme a dit…

Lu pour vous.

3 ans après le départ de Maouiya, au lendemain de la formation du gouvernement de Ould El waqef

Dix neuf mois après le sauvetage du 03 août 2005, le peuple de Mauritanie s’est mis à rêver de sécurité, de démocratie et d’avantage de prospérité, et simultanément pour la voyoucratie (ténors de l’Etat PRDS), ce qu’ils surnomment la catastrophe.

Moins d’un an plus tard le système s’est entièrement refait, il a vu ses généraux rassurés, enrichis et plus déterminés à faire perdre à la Mauritanie ce que les colonels ont a tenté de mettre en place.

Et un an après les élections de 2007, la justice sociale demeure inexistante, la voyoucratie dominante, la question de la représentativité loin d’être réglée.

Loin des très officielles tractations qui visent à créer une synergie entre rapaces, loin aussi des descriptifs presque toujours invraisemblables que font les journalistes. Des gens qui ne font pas de politique au sens habituel du terme. Mais ils essaient à leur niveau de contribuer au dialogue et cherchent à comprendre.

Premier exemple: Cet enseignant : dans une région du monde peu sure et extrêmement pauvre, l'espoir est parfois l'une des dernières choses auquel les hommes peuvent se raccrocher. Est-il encore possible de parier sur la Mauritanie ? Un pays victime à la fois de ses dirigeants corrompus, de trafiquants de drogue plus puissants et mieux équipés que les forces de l’ordre, de nombreuses cellules terroristes actives et de tant d’autres cellules dormantes. Non, malheureusement l’espoir n’est plus permis tant le sauvetage sera impossible.

Deuxième exemple: Cet ingénieur expatrié, je suis incrédule « je ne comprends pas, il n’ y a plus rien à comprendre, ce qui se passe est pire que tout : la déception et le désespoir se bousculent en moi, ils me coupent le souffle.

Troisième exemple: Ce second enseignant : ce qui se passe est peut être salutaire, je n’ai plus scrupule à les renier tant ils sont médiocres et abjectes. Depuis longtemps, j’ai vu et compris ce qui se passe dans le petit cerveau du responsable politique mauritanien, ils sont collectivement pris de délire, qu’on les laisse délirer. Pour moi, la Mauritanie, Haïti, la Guinée Bissau et bien d’autres pays ce sont des constructions de fonctionnaires coloniaux qui ont bu à satiété au moment de plaider les indépendances.

Quatrième exemple : Ce juriste, je pense que le Président, qui n’est pas franchement celui qui dirige, est pris dans un jeu qu’il ne contrôle pas et le contraint à recruter parmi des groupuscules influents, dangereux. Il s’agit de ce qu’on appelle communément les politiques actifs et qu’on ne peut classer en majorité ou opposition. Cette frontière à Nouakchott est mince.

Pour l’avenir nous saurons que le gouvernement se forme à partir de nébuleuses téméraires et peu soucieuses de l’intérêt de nos concitoyens.

Cinquième exemple : Ce médecin, le meilleur dans ce que j’ai entendu est Cheikh El Avia…Rire !

Sixième exemple : Celui d’une épouse de mauritanien, Au départ de Ould Taya la Mauritanie était une épave, ceux qui lui ont succédé se sont acharnés à la désosser. Hélas pour le peuple mauritanien les désosseurs ont également embarqués les canaux de sauvetage.

Ces exemples sont les transcriptions fidèles des commentaires à chaud de compatriotes et amis, qui m’ont appelé ou que j’ai appelé hier soir peu après la formation du gouvernement

Hassena Ould ELY
Professeur d’Economie au Mans.

Anonyme a dit…

lu pour vous du journal l'authentique.

Qui est resté dans l'opposition?

Formation du nouveau Gouvernement : Qui est resté dans l'opposition ?

Nouakchott, Mauritanie(L'Authentique) - La configuration de la scène politique, à quelques encablures de la formation du gouvernement de M.Yahya Ould Ahmed Waghev prouve à quel point la recherche de privilèges personnels et partisans prime sur les idées et les principes, chez l'écrasante majorité des leaders politiques.

Rares en effet furent ceux qui ont refusé de tendre la main vers le plat que le nouveau Premier ministre, fidèle à l'hospitalité des "Gens de la pierre ", a bien voulu partager aussi bien avec ses alliés que ses adversaires politiques. Quitte pour certains à renier leur philosophie politique de base et à faire aujourd'hui ce qu'ils se sont refusés de faire à l'entre-deux tours de la présidentielle, ceux qui avaient opté pour le programme politique de Ahmed Ould Daddah, donc contre Sidi Ould Cheikh Abdallahi, sont prêts à monnayer leur allégeance aujourd'hui contre un ou deux portefeuilles ministériels. Et dire qu'il ne s'agit même pas d'un gouvernement d'union nationale, ni d'un gouvernement de consensus, mais d'un gouvernement de la majorité tout court qu'ils ont décidé de rallier, en se faisant désormais empaqueter dans ce populeux rassemblement des "Mouwalat", littéralement ceux qui ont fait allégeance. Qui est resté dans l'opposition ? Ceux qui ont craché sur le plat, se refusant à la compromission, fidèles à leurs idées et à leurs principes, quitte à manger du pain salé et à supporter les rigueurs de la marginalisation. Trois partis politiques ont décidé de porter haut l'étendard de la contestation et de l'opposition, contre une cinquantaine de partis qui se bousculent autour des dividendes, dans les allées encombrées du pouvoir. Les mouches s'agglutinent toujours là où traîne des restes de repas. Ces trois partis qui ont refusé de participer à l'offre, sans condition, de Ould Waghev restent le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), le Parti Hatem et l'Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation.

Le RFD et AJD/MR ont organisé des conférences de presse pour expliquer à l'opinion leur position. Au niveau du parti de Ahmed Ould Daddah, la réponse a été tranchée dès qu'ils ont su qu'on les invitait à partager le plat, mais sans utiliser leurs "chrout" (ingrédients utilisé pour relever le goût très prisé chez les populations de l'Est), alors qu'à AJD les discussions furent houleuses entre les partisans et les adversaires de la participation. Pour ce qui est de Hatem, le refus serait lié à la question des relations avec Israël.

Ont-ils raison de refuser ?

Nombreux sont ceux qui pensent que Ahmed Ould Daddah avait tout à gagner et rien à perdre en acceptant d'intégrer le pouvoir. Avec le poids parlementaire dont jouit le RFD au sein des deux chambres, il aurait eu cinq ou six ministres, avec la possibilité d'obtenir des départements de souveraineté. Mais qu'aurait-il fait de tous ses ministères, si les responsables du parti désignés à ses fonctions ne détiennent aucun pouvoir pour appliquer leur programme ? Il aurait perdu son statut de parti d'opposition, serait solidaire du gouvernement en mal et en pis, et aurait du mal à se débarrasser de sa casquette de collabo, donc responsables de toutes les politiques qui seront menées avec la bénédiction de ses protecteurs. C'en aurait été fini du grand parti de l'opposition qu'est le RFD, porte-étendard des revendications populaires qui aurait définitivement compromis ses chances en 2012.

Pour ce qui est de AJD, nombreux sont ceux qui pensent que les partisans de Sarr Ibrahim ont raté le coche en refusant d'entrer au gouvernement. Constitué après les législatives et municipales de novembre-décembre 2007, AJD ne dispose ni de parlementaires ni de conseillers municipaux. Son candidat avait tout simplement bénéficié de circonstances exceptionnelles lors de la présidentielle, et qu'aujourd'hui, Sidi Ould Cheikh Abdallahi lui a volé la vedette au niveau de ses fiefs dans la Vallée, en s'attelant à la résolution des grands dossiers qui furent son credo, le retour des réfugiés et le règlement du passif humanitaire notamment. Dans le giron du pouvoir, Sarr Ibrahima et AJD seraient pour Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ce que Tidjane Koïta et l'UNDD ont été pendant longtemps pour Maaouyia, selon certains critiques politiques. Sarr Ibrahima pourra toutefois se consoler avec le poste de SG de la structure de l'opposition que personne ne pourra désormais lui discuter.

Hatem n'avait aucune possibilité d'être invité à participer au festin, eu égard à sa position nationaliste extrême et son absence de compromis sur de grandes questions comme les relations avec Israël. Même s'ils ont été absous par le CMJD, les anciens putschistes de 2003 dont Saleh Ould Hanena, président de Hatem, a été le leader, continuent de susciter des rancoeurs au sein des caciques de l'ancien régime.

Ont-ils eu raison d'accepter ?

Deux partis de l'opposition, les partisans de Mohamed Ould Maouloud et ceux de Jemil Mansour, ont accepté d'entrer dans le gouvernement de Yahya Ould Ahmed Waghev, chacun avec deux portefeuilles, en acceptant d'intégrer la cour de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. La décision de l'Union des Forces du Progrès -UFP) ne fut pas réellement une surprise, tant ce parti a toujours manifesté son désir de prendre part à la conduite des affaires. Il l'avait fortement manifesté du temps de Ould Taya sans arriver à ses buts. Avec la transition, l'UFP était l'un des plus invétérés partisans d'un gouvernement de coalition, une idée qu'il ne manquera pas d'exprimer lors de la formation du premier gouvernement de Zeine Ould Zeidane. Aussi, c'est avant tout le monde que Ould Maouloud déclarera son acceptation à participer dans le gouvernement de Yahya Ould Ahmed Waghev, avec le programme politique de Sidi Ould Cheikh Abdallahi en bandoulière. En entrant dans la majorité qui gouverne, l'UFP aura marqué ses distances par rapport à ses amis de l'opposition, notamment avec Ahmed Ould Daddah avec lequel il ne s'était jamais entendu depuis l'épisode douloureux de l'UFD, qui accoucha d'un UFD/A et d'un UFD/B. Il règle en même temps un problème en levant le blocage au sein de la structure de l'opposition.Quant aux islamistes de Tewassoul, la courte victoire de Jemil et de son clan, qui ont fini par remporter la bataille de la participation, risque d'être fatidique pour la cohésion au sein du groupe, d'autant que Ould Ghoulam et ses partisans se refusent à s'asseoir à la même table que des alliés d'Israël.

Anonyme a dit…

La Mauritanie a un nouveau gouvernement


Nouakchott, (PANA via Mauritanie-web ) - Moins d'une semaine après sa nomination, le nouveau Premier ministre mauritanien, Yahya Ould Ahmed Yaghef a rendu publique dimanche soir la composition du gouvernement marquée par le retour des anciens barons du régime de l'ex-président Sid'Ahmed Taya et l'entrée de personnalités de l'opposition.

La nouvelle équipe gouvernementale mauritanienne compte 30 ministres inclue toutes les forces de la majorité présidentielle ainsi que deux (2) partis de l'opposition, l'Union des forces de progrès (UFP) et le Rassemblement national pour le renouveau et le développement (RNRD- Tawassoul) tendance islamiste modérée.

L'Union des forces de progrès hérite de 3 postes ministériels, alors que les islamistes modérés disposent d'un fauteuil.

L'Alliance populaire progressiste (APP) du président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir a conservé ses 3 postes sur la base de l'accord électoral de mars 2007.

Le nouveau gouvernement est aussi marqué par le retour en force des barons du régime de Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya dont un ancien premier ministre, cinq (5) anciens ministres et des anciens hauts responsables.

Ces dignitaires de retour occupent d'importants postes tels que le ministre Secrétaire général de la présidence de la République, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le ministère de l'Intérieur, le ministère du Pétrole et des Mines, le ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Etat et même la direction du cabinet du président de la République.

Le nouveau chef de la diplomatie, Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna, a été par deux fois Premier ministre sous le régime de Taya.

Les noms du ministre Secrétaire général de la présidence et du directeur de cabinet du président de la République ne figurent sur le décret de nomination des membres du gouvernement. Leur désignation fait l'objet d'un décret distinct.

La formation du nouveau gouvernement mauritanien intervient dans un contexte marqué par une forte menace d'insécurité alimentaire et sécuritaire par le terrorisme islamiste.

Le règlement de ces 2 problèmes devrait constituer la priorité de la nouvelle équipe, selon les analystes

Le Premier ministre Yahya Ould Ahmed Yaghef, rappelle-t-on, a été désigné au poste de premier Ministre mardi dernier, en remplacement de Zeine Ould Zeidane.

Anonyme a dit…

A lire sur Tahlil Hebdo, cet excellent résumé:

Formation du nouveau Gouvernement : 10 ministres maintenus, 19 rentrants et 17 remerciés

Les concertations et consultations entamées le 8 mai par le nouveau Premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghef (photo) avec toute la classe politique nationale ont abouti le 11 mai, à la formation d’un nouveau Gouvernement composé de 30 membres, soit avec 4 cabinets de plus, par rapport à l’ancienne équipe gouvernementale formée en avril 2007.

Les quatre nouveaux ministères créés résultent de la scission des ministères de l’Education nationale et celui de l’Hydraulique et l’Energie en plus de la création d’un Secrétariat d’Etat chargé du Budget auprès du Ministère de l’Economie et des Finances et d’un deuxième Secrétaire d’Etat chargé des Mauritaniens à l’Etranger.

Le critère de la représentativité parlementaire a été déterminant dans la formation du nouveau Gouvernement dont les priorités sont «l’ancrage de l’unité nationale, l’édification de l’Etat de Droit et la réalisation du développement économique» comme l’a indiqué le Premier ministre Ould Ahmed El Waghef dans une conférence de presse tenue le 10 mai à Nouakchott.

Le PNDD- ADIL fort de son écrasante majorité parlementaire s’est taillé la part du lion dans ce Gouvernement suivi par la coalition «Mithagh El Wihda» et l’Alliance Populaire Progressiste (APP).


Cette ancienne majorité politique a été renforcée avec la participation au gouvernement de deux partis de l’Opposition Démocratique : l’Union des Forces du Progrès (UFP) et le Rassemblement National pour la Reforme et le Développement (RNRD-Islamistes) qui ont fait leur entrée au Gouvernement avec deux ministres chacun.

Deux autres partis de l’Opposition Démocratique : le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et l’Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD/MR) avaient décliné l’offre de participation au Gouvernement estimant que leur participation devait se faire sur la base d’une demande expresse et de conditions précises .

Le HATEM, un troisième parti de l’Opposition n’avait pas été sollicité pour participer au Gouvernement. La participation de l’UFP et du RNRD pourrait être liée aux problèmes au niveau de la structure de l’Opposition démocratique où le vote sur son statut avait occasionné des divergences en plus du récent putsch municipal à Tevragh Zeina et de la tension qui s’en est suivie.

Néanmoins si le départ de l’UFP et de RNRD-Tawassoul vers la Majorité politique va renforcer l’homogénéité au sein de l’Opposition et de sa structure, il va immanquablement la fragiliser, notamment au Parlement.

La nouvelle équipe gouvernementale ADIL-Mithagh-APP-UFP-RNRD compte 30 membres dont 10 appartenaient à l’équipe démissionnaire tandisque que 19 ont obtenu leur ticket d’entrée au nouveau Gouvernement à la faveur de sa formation. 17 ministres de l’ancienne équipe ont été remerciés.

Les maintenus

Dix ministres de l’ancienne équipe ont été maintenus dans le nouveau Gouvernement. Il s’agit de :


• Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine confirmé au Ministère de la Défense Nationale,

• de Abderrahmane Ould Hamma Vezzaz, maintenu Ministre de l’Economie et des Finances

et deMadame Nebghouha Mint Haba, qui cesse d’être ministre de l’Education Nationale (scindé en deux ministéres) ; Nebghouha, devient Ministre de l’Enseignement fondamental et secondaire et de la lutte contre l’Analphabétisme.

• Assane Soumaré a été également maintenu au nom de l’UFP comme Ministre des Pêches, tandisque

• M. Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil, a quitté le Ministère Chargé des Relations avec le Parlement pour celui de l’Artisanat et du Tourisme.

• Sid’Ahmed Ould Rayess a lui aussi quitté le Ministère du Commerce et de l’Industrie (à la tête duquel il s’est illustré) pour un nouveau Secrétariat d’Etat chargé du Budget auprès du Ministère de l’Economie et des Finances.

• Le Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire a gardé son ex-patron Yahya Ould Kebd, celui de l’Agriculture et de l’Elevage a toujours pour ministre Corréra Issagha, au nom de l’APP.

• Enfin, au Ministère de l’Equipement, de l’Urbanisme et de l’Habitat Mohamed Ould Bilal est maintenu tout comme

• Madame Fatimetou Mint Khattri reconduite à la tête Ministère chargé de la promotion Féminine, de l’Enfance et de la Famille:

19 ministres rentrants

Dix neuf nouveaux membres du Gouvernement dont quatre furent des anciens ministres dans des gouvernements antérieurs (sous Ould Taya et Ould Haidalla) ont fait leur entrée au Gouvernement.

Il s’agit de :

• Yahya Ould Sid’El Moustaph (Ministre de la Justice),
• Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna,(ex-Premier ministre devenu Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération),
• Mohamed Mahmoud Ould Seyidi (Ministre de l’Enseignement supérieur, RNRD-Tawassoul),

• Dahane Ould Ahmed Mahmoud,(Ministre des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel),
• Habib Ould Hemdeit (Ministre de l’Emploi, de l’Insertion et de la Formation Professionnelle, RNRD-Tawassoul),
• Mohamed Ould Mohamed El Hafedh Ould Khlil (Ministre de la Santé,UFP),
• Kane Moustapha (Ministre du Pétrole et des Mines),
• Salma Mint Teguedi (Ministre du Commerce et de l’Industrie),
• Bebaha Ould Ahmed Youra, (Ministre des Transports),
• Mohamed Ould R’zeizim, (Ministre de l’Hydraulique et de l’Energie),
• Mohamed Ould Amar, (Ministre de la Culture et de la Communication),
• Moustapha Ould Hamoud (Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration),
• Sidney Sokhona (Ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile),
• Mohamed Ould Borbosse (Ministre chargé de la Jeunesse et des Sports,APP),
• Dahmoud Ould Merzoug, (Ministre Délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Environnement),
• Mohamed Lemine Ould Nati, (Ministre Délégué auprès du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération chargé du Maghreb Arabe, APP)
• Bâ Abdoulaye Mamadou (Secrétaire général du Gouvernement),
• Mohamed Ould Mohamedou (Secrétaire d’Etat chargé des Mauritaniens à l’Etranger),
• Abdallahi Ould Ely Ould Benane (Secrétaire d’Etat chargé des TIC).

17 ministres remerciés

Au total dix sept ministres ont quitté le Gouvernement. Il s’agit de :


• Limam Ould Teguedi (ex-Ministre de la Justice),
• Mohamed Saleck Ould Mohamed Lemine (ex-Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération),
• Yall Zakaria (ex-Ministre de l’Intérieur),
• Ahmed Vall Ould Saleh (ex-Ministre des Affaires Islamiques et de l’Enseignement originel),
• Cheikh El Kébir Ould Chbih (ex-Ministre de l’Emploi, de l’Insertion et de la Formation professionnelle),
• Mohamed Lemine Ould Raghani (ex-Ministre de la Santé),
• Mohamed El Moktar Ould Mohamed El Hacen (ex-Ministre du Pétrole et des Mines),
• Ba Madine (ex-Ministre de l’Artisanat et du Tourisme),
• Ahmed Ould Mohameden (ex-Ministre des Transports),
• Oumar Ould Yali (ex-Ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des TIC),
• Mohamed Vall Ould Cheikh (ex-Ministre de la Culture et de la Communication),
• Aziz Ould Dahi (ex-Ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’Administration),
• Mohamed Ould Ahmed Ould Yarg (ex-Ministre chargé de la Jeunesse et des Sports),
• Aicha Mint Sidi Bouna (ex-Ministre déléguée auprès du Premier ministre chargé de l’Environnement),
• Mohamed El Hafedh Ould Ismael (ex-Ministre délégué auprès du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, chargé du Maghreb arabe),
• Abdellahi Ould Limam Malick, (ex-Secrétaire Général du Gouvernement) et

• Mohamed Abdellahi Ould Yaha (ex-Délégué Général pour la Promotion de l’Investissement Privé).

La composition du nouveau Gouvernement

• Ministre de la Justice : Yahya Ould Sid’El Moustaph,
• Ministre des Affaires étrangères et de la coopération : Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna,
• Ministre de la Défense Nationale : Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine,
• Ministre de l’Intérieur : Mohamed Yehdhih Ould Moctar El Hacen,
• Ministre de l’économie et des finances : Abderrahmane Ould Hamma Vezaz,
• Ministre de l’enseignement fondamental et secondaire et de la lutte contre l’analphabétisme : Nebghouha Mint Haba,
• Ministre de l’enseignement supérieur: Mohamed Mahmoud Ould Seydi,
• Ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel : Dahane Ould Ahmed Mahmoud,
• Ministre de l’emploi, de l’insertion et de la formation professionnelle : Habib Ould Hemdeit,
• Ministre de la santé: Mohamed Ould Mohamed El Hafedh Ould Khlil,
• Ministre du pétrole et des mines: Kane Mustapha,
• Ministre des pêches: Assane Soumaré,
• Ministre du commerce et de l’industrie: Salma Mint Tegueddi,
• Ministre de l’artisanat et du tourisme: Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil,
• Ministre de la décentralisation et de l’aménagement du territoire: Yahya Ould Kebd,
• Ministre de l’agriculture et de l’élevage: Corréra Issagha,
• Ministre de l’équipement, de l’urbanisme et de l’habitat: Mohamed Ould Bilal,
• Ministre des transports: Bebaha Ould Ahmed Youra,
• Ministre de l’hydraulique et de l’énergie: Mohamed Ould R’zeizim,
• Ministre de la Culture et de la Communication: Mohamed Ould Amar,
• Ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration: Moustapha Ould Hamoud,
• Ministre chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile: Sidney Sokhona,
• Ministre chargé de la promotion Féminine, de l’Enfance et de la Famille: Fatimetou Mint Khattri,
• Ministre chargé de la Jeunesse et des Sports: Mohamed Ould Borbosse,
• Ministre Délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Environnement: Dahmoud Ould Merzoug,
• Ministre Délégué auprès du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération chargé du Maghreb Arabe: Mohamed Lemine Ould Nati,
• Secrétaire général du Gouvernement: Bâ Abdoulaye Mamadou,
• Secrétaire d’Etat auprès du Ministère de l’Economie et des Finances chargé du Budget: Sid’Ahmed Ould Rayes,
• Secrétaire d’Etat chargé des Mauritaniens à l’Etranger: Mohamed Ould Mohamedou,
• Secrétaire d’Etat chargé des TIC: Abdallahi Ould Ely Ould Benane.

Autres nominations de hauts fonctionnaires

La Présidence de la République a indiqué que par décrets en date 11 mai ont été nommés :

• Ministre Secrétaire Général à Présidence de la République : Bodjiel Ould Houmeid;
• Ministre conseiller à la Présidence de la République : Bâ Boubakar Moussa;
• Directeur de cabinet du Président de la République : Cheyakh Ould Ely;
• Délégué Général pour la Promotion de l’Investissement Privé : Sidi Mohamed Ould Amajar.

Anonyme a dit…

Avez-vous lu la déclaration de HATEM? Voila des gens qui savent s'opposer et savent ce que c'est qu'être responsables. On ne peut pas vous demander de venir rejoindre un gouvernement qu'on refuse de nommer d'union nationale. Si c'est pour renforcer la majorité présidentielle et mettre sous la tapis ses propres convictions a quoi bon?

Lire le communiqué:

HATEM : Déclaration

Partant de sa conviction ferme de l’importance et de la nécessité de rester en contact avec l’opinion publique nationale et partant des événements qui ont eu lieu ces derniers jours sur la scène nationale,

Le Parti Mauritanien de l’Union et du Changement « HATEM » tient à apporter les éclaircissements suivants :

• Le mercredi dernier 7 mai 2008 dans l’après midi, notre parti a été contacté dans le cadre des partis de l’opposition en vue de les informer du désir d’élargir le gouvernement.

Nous avions été contacté, une seconde fois, et on nous a demandé de se présenter mais nous avons exprimé au Premier Ministre chargé de la constitution du gouvernement notre position indéfectible selon laquelle il est nécessaire que le prochain gouvernement soit un gouvernement d’union nationale dont le programme doit être tracé d’un commun accord.

Ledit programme doit donner la priorité aux solutions rapides des conditions de vie difficiles des citoyens à travers le renforcement du contrôle sur l’exécution du Plan Spécial d’Intervention, des mesures pour faire face aux défis sécuritaire, le renforcement des acquis réalisés dans le cadre de l’Unité Nationale à savoir le passif humanitaire, le dossier de l’esclavage et la rupture des relations diplomatiques avec l’entité sioniste.

• Etant donné que la proposition du Premier Ministre se résume en la constitution d’un gouvernement politique élargi qui suit, à la lettre, le programme électoral du Président de la République.

• Conformément aux principes du Parti et à nos positions traditionnelles et non pas par attachement à l’opposition pour l’opposition, par absence du désir de participer à la gestion des affaire publiques nationales ou parce qu’on fuit nos responsabilités le Parti HATEM déclare:

1. Son attachement à continuer sur la voie de l’opposition démocratique comme choix politique qui défend les problèmes d’intérêt du peuple et les affaires de la Nation.
2. Son respect des choix de tous les autres partis politiques.
3. Attire l’attention du prochain gouvernement sur la grandeur des défis économiques politiques, sociaux et sécuritaires auxquels le pays fait face.

Nouakchott, le 10.05.2008

Anonyme a dit…

Il parait qu'il y a des gens qui refusent des postes ministériels au sein de la majorité présidentielle?

Lire cette depeche de la PANA.

Nouakchott (PANA via Mauritanie-web) - Hormis un seul parti politique, tous les
autres composant la coalition de la majorité sont représentés au sein du
gouvernement du Premier ministre Yahya Ould Ahmed Yaghef, dont la composition a
été rendue public dimanche, annonce lundi un communiqué de la primature.

Le parti non représenté au sein de l'actuel gouvernement est l'Union pour la
Démocratie et le Progrès (UDP), dirigé par Mme Naha Mint Mouknass, qui
revendique le statut de l'une des plus importantes formations de la mouvance
présidentielle derrière le Pacte national pour la démocratie et le
développement (PNDD-ADHIL) .

L'UDP reste toutefois ancrée au sein de la majorité et le communiqué de la prima
ture promet une explication ultérieure de son absence au sein gouvernement.

L'hebdomadaire le Calame, à paître mardi matin, croit savoir que la présidente
de l'UDP, Naha Mint Mouknass, a décliné l'offre de 2 portefeuilles ministériels
(le secrétariat d'Etat auprès du Premier Ministre, chargé des TIC et le
ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Etat).

La présidente du parti aurait même fermé son téléphone portable pour éviter une
nouvelle consultation, selon la même source, qui relève "un fait rare pour être
souligné".