lundi 26 mai 2008

Gouvernance locale : la bataille serait-elle mal engagée ?


Les échecs successifs des différentes politiques de développement menées sous les injonctions des bailleurs de fonds (FMI, Banque Mondiale, pays développés…) ont conduit les pays sous développés à remettre en cause les méthodes jusqu’ici considérées comme incontournables. Les raisons de cette crise du développement sont multiples mais on citera sans être exhaustif l’indigence de la nature, la raréfaction des moyens financiers, l’ouverture commerciale imposée par la mondialisation, l’inadaptation des politiques pensées ailleurs et certainement un défaut de rigueur dans la gestion qui a été celle des classes dirigeantes aux affaires, pour certaines, depuis plusieurs décennies.

Confrontés à une croissance démographique soutenue à laquelle ne correspond pas nécessairement un accroissement des ressources, les pays en mal de développement ont du également composer avec une nature de plus en plus ingrate. Les terres agricoles, sous la pression démographique et faute de pouvoir se régénérer, deviennent de plus en plus stériles et les récoltes se réduisent à leur plus simple expression. Ce facteur combiné à la pauvreté et à la précarité qui caractérisent les populations de l’Afrique de l’Ouest a certainement eu des incidences négatives sur le sort des efforts de développement entrepris par différents acteurs.

D’après le Dr Bennett, l’agriculture est le moteur du développement car utilisant 70% de la main d’oeuvre et participant pour 40 % au produit intérieur brut dans la zone sahélienne (Cf. symposium agriculture mali INSAH 2003). Or, dans son Atlas 1997, le PNUE qui reprend des données du projet GLASOD[1] estimait à près de 30% la proportion des terres sahéliennes fragilisées suite à l’activité anthropique. On peut dès lors aisément mesurer l’ampleur du désarroi des populations de ces régions et les risques inestimables auxquelles elles sont exposées si le processus n’était pas enrayé en urgence.

Par ailleurs, parallèlement à la dégradation de l’environnement, les bailleurs de fonds ont revu leur politique d’aide au développement sous l’influence des nouveaux enjeux nés de la fin de la guerre froide et de l’élargissement de l’Union Européenne aux pays de l’Est. Désormais, un accent particulier sera mis sur la Bonne gouvernance avec comme pilier central, l’implication et la responsabilisation des populations, conceptrices et « maîtresses » de leur développement.

D’autre part, les nouvelles règles dictées par l’ouverture économique et commerciale à l’échelle planétaire (mondialisation) imposent aux pays africains de s’adapter en réorientant leurs actions pour plus de compétitivité. L’apparition de nouveaux acteurs (les alter mondialistes) introduit l’exigence d’une plus grande solidarité entre le Nord et le Sud et celle d’une mondialisation plus équilibrée.

Toutefois, en dépit de l’engagement pris par les gouvernants et leurs partenaires extérieurs en vue d’une plus grande implication des populations concernées dans la gestion de leurs affaires, le transfert des compétences n’a pas été suivi d’un transfert de pouvoirs. En effet, les communes restent pour la plus part dépourvues de moyens financiers et politiques malgré la « légitimité » qu’elles tiennent du suffrage universel. En Mauritanie par exemple, les décisions des municipalités restent soumises à « l’approbation préalable » du ministère de tutelle (Ministère de l’intérieur). De même, les élus n’ont pas les moyens de recouvrer les taxes qui, en plus de constituer une part essentielle de leurs revenus budgétaires, symbolisent l’appartenance à une entité étatique dont on reconnaît la souveraineté. La citoyenneté part de là. La même configuration prévaut au Mali et au Sénégal.

Dans ce contexte singulier, les ONG jouent un rôle éminent au point de suppléer parfois des Etats écrasés par le poids des endettements. Vu sous cet angle, la décentralisation représente pour l’Etat un moyen de se donner du sens. Il y a là un paradoxe qui n’est pas des moindres. C’est bien, in fine, le développement Local qui ouvre à l’Etat de nouvelles opportunités de se recycler et de reconquérir une crédibilité malmenée par des décennies d’errements dans l’exercice de ses fonctions régaliennes. D’où un risque majeur de déconstruction et de désacralisation d’un Etat qui peut apparaître comme incapable d’assumer son rôle de concepteur et de réalisateur de son propre développement. Le risque parait d’autant plus important que certaines ONG internationales peuvent parfois disposer de moyens supérieurs à ceux de l’Etat. Cette situation peut être source de déséquilibres et limiter les aptitudes de l’Etat à réduire les inégalités de développement dans l’espace. Dès lors, la finalité d’un développement local qui comporte autant de paradoxes peut susciter de multiples interrogations.

Face aux désengagements successifs des Etats, contraints et forcés par une mondialisation qui les exclut et dont ils ne semblent pas saisir les enjeux et les ressorts, les populations démunies de l’Afrique de l’Ouest ont-elles les capacités de prendre en charge leur propre destin et conjurer un sort qui les maintient dans un sous-développement structurel ? La société civile et la démocratie locale peuvent-elles servir de paravent au mal développement et d’alternative à une mondialisation pensée et imposée d’ailleurs ? Avec qui faut-il penser un nouveau modèle de développement soucieux de la préservation de l’environnement par une gestion optimale et durable ? Quelles modifications le développement local a-il apporté dans l’environnement naturel et bâti ? Qui les conduisent ? Comment ? Avec quels moyens et quels partenaires ? Ces interrogations qui interpellent le chercheur ne sauraient résumer à elles seules la problématique du développement local. Toutefois, elles permettent d’identifier des pistes de réflexions en suscitant une autre question : Comment des Etats fragilisés par la faiblesse de leurs moyens, un environnement géographique souvent difficile et des populations pas toujours bien préparées dans ce contexte d’ouverture des marchés, peuvent-ils encadrer efficacement leur politique de développement local ?

L’analyse des expériences passées montre une absence de coordination dans la gestion d’une aide de plus en plus en plus rare. De même, il en ressort un manque de cohérence entre les politiques d’aide et les politiques de subvention ou de protectionnisme surtout dans ce contexte d’ouverture des marchés. Le plus souvent, les politiques économiques manquent d’allier l’urgent (court terme) et l’indispensable (nécessité d’une gestion durable des ressources naturelles).

L’hypothèse émise ici est que sous le couvert d’une redistribution des pouvoirs, les Etats de l’Afrique de l’Ouest cherchent à se donner un sens en délégant leurs prérogatives aux communautés locales. Toutefois, les hésitations récurrentes des Etats et les résistances des populations locales ne sont pas les moindres des paradoxes des politiques de développement local dans cette région. En effet les difficultés qu’éprouve l’Etat à responsabiliser entièrement les communautés locales et à leur donner tous les moyens de leur politique sont très perceptibles. Pour leur part, certaines franges de la population (Chefferies traditionnelles) ont du mal à renoncer à leur statut et à accepter pleinement les règles de la démocratie locale. On note par conséquent une contradiction entre les logiques participatives et les mesures de contrôle social. Il est à se demander si par certains aspects cette politique ne contribue pas à légitimer ou à exacerber les stratifications sociales. Combien de fois des Etats ou des partis politiques ont-ils jeté leur dévolu sur une représentation de la classe nobiliaire pour mener à bien une opération ou juste pour accroître leurs chances de remporter une bataille électorale ou asseoir leur domination sur une circonscription électorale? Au-delà de la nécessité d’impliquer les populations dans la gestion de leurs affaires, la question qui est posée est bien celle des ressorts de la réactivité des populations de ces Etats face aux nouveaux enjeux du développement local les installant durablement et structurellement dans une trajectoire de développement équilibré respectueux de l’avenir.



[1] Global Land Assessment of Human-Induced Soil Degradation (Evaluation globale de la dégradation des sols d’origine humaine) 1991 cf : www.un.org/popin/fao/centrafriq/frentex3html du 24 septembre 2004.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

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« La plupart des Africains sont incultes et ignorants »

Mercredi 04/06/2008 | Posté par Adrien Chauvin

L'association « Mieux Vivre là-bas », financée entre autres par la mairie de Chauvy, s’est donné pour mission discutable de civiliser l’Afrique et de la guérir de ses « maux ». Adrien s'est procuré son rapport.

« Si tu dois aider quelqu’un à se nourrir, montre lui comment fabriquer une canne à pêche, mais ne lui donne pas le poisson, […] tu viens de le tuer en le rendant dépendant. Du stade de la pauvreté, il est devenu misérable. » Tel est le précepte de Jean-Louis, président d’une association humanitaire « œuvrant » au Sénégal. En 2003, une équipe de philanthropes éclairés fonde « Mieux Vivre là-bas », qui a son siège en Poitou-Charentes. L’année suivante, son président et trois membres entreprennent une expédition « ethnographique à but civilisateur » bien qu’il préfère le terme de « pédagogique ».

Lors de ce séjour, ou plutôt cette « mission », qui sera consignée dans un rapport d’une trentaine de pages, l’équipe a parcouru de nombreux villages. Au programme : sensibilisation des populations à leurs problèmes et présentation des solutions. Dans un premier temps il a fallu à l’équipe réaffirmer le principe fondateur de l’association : « aider sans assister ». « Nous ne devons pas être des toubabs-cadeaux », un toubab étant « un Blanc européen, riche, patron, jamais malade, qui donne sans compter son argent et plus, pour se donner bonne conscience ».

Tous les matins, l’équipe réunissait les habitants autour du chef du village, de l’instituteur et du guide-traducteur qui les accompagnait. Le président a rapidement fait un rappel à l’ordre pour obtenir l’attention de tous : « Comme jusque-là, les rendez-vous n’étaient pas trop précis, j’ai expliqué que nous sommes là pour les aider, pour travailler, évoluer, alors il faut commencer à être à l’heure. » Ces réunions pédagogiques sous 35°C avec tous les villageois ont pour but premier de « rompre avec l’ignorance et ses très mauvaises traditions qui empêchent toute évolution de l’esprit, tout développement de la conscience humaine… » Toute relation avec l’anthropologie et les sciences positives du XIXe siècle serait fortuite, rassurez-vous nous sommes en 2008.

Le mariage précoce est un exemple de ces « mauvaises traditions qui engendrent l’ignorance ». Certes. Mais Jean-Louis affirme que les relations hommes-femmes sont difficiles, souvent « haineuses », car la femme peut faire de la résistance au mari. « Par exemple, il lui arrive comme à beaucoup d’hommes "normaux" de ne pas être en bonne disposition pour accomplir sa pénétration quotidienne. Là, son épouse du soir profite de cette occasion pour obtenir une petite gratification, un peu d’argent pour acheter du tissu ou autre chose […] pour que son épouse ne raconte à personne sa panne d’érection… » Mais elle va encore plus loin pour avoir de l’argent : « Comment croyez-vous qu’elle fait ? Elle se prostitue ! » Qu’importe puisque de toute façon, affirme le président de Mieux vivre là-bas, « le terme de plaisir [sexuel] ne les concerne pas ».

À grand renforts d’analyses d’ONG (lesquelles ?), Jean-Louis et sa fine équipe expliquent dans chaque village le pourquoi de leur pauvreté. Celle-ci trouve sa raison dans la tradition comme il ne cesse de l’expliquer, l’excision, la non-scolarisation des enfants, l’éducation…et encore, il ne veut pas parler de la religion car il juge la chose plus délicate. « La plupart de ces Africains sont incultes, ignorants, un peu sauvages encore sans doute, mais ils sont heureusement pacifiques, respectueux. On peut penser que la tradition, la religion a du bon car il me semble avoir compris que "c’est ce qui les retient de ne pas se révolter contre les Blancs riches qui les exploitent toujours, qui les humilient en permanence, obligés qu’ils sont d’accepter toutes ces brimades quotidiennes pour gagner ‘3 francs, 6 sous’. Il ne peut pas y avoir une conversation, une relation sereine, désintéressée entre un Noir et un Blanc". »

L’équipe de Mieux Vivre là-bas n’a pas seulement débarqué au Sénégal avec une ignorance (pour rester poli) sans bornes mais ils ont aussi apporté des solutions en adéquation. « Ne pas être un Toubab-cadeau », oui mais alors comment faire ? Il suffit pour cela d’encourager les projets et, dans ce cas, l’association généreusement consent à un prêt financier. Mais pour cette œuvre de bienfaisance « le taux d’intérêt est de 5 % ». Il faut aussi mettre en place un budget prévisionnel « qui vous servira à juger de vos capacités de remboursement et donc de la réussite de votre projet ». Ce microcrédit sert donc à financer des projets que l’association juge viable. Par exemple, en pleine région musulmane ils n’ont rien trouvé de mieux que d’encourager deux cousins à élever des poules « et pourquoi pas 1 ou 2 cochons », parce « qu’il y a des catholiques dans la région ».

À la fin du rapport – quand on parvient à le finir –, le président, pris peut être de fatigue, part dans des considérations « ethno-géographiques » tout aussi pertinentes les unes que les autres. Nous apprenons ainsi que « les Sérères [vivant au Sud de Dakar] sont des gens sérieux, on peut compter sur eux à la différence des Wolofs. Les Wolofs sont des malins rusés. Les Mandingues, dans la région de Tambacounda sont fainéants. Les Peuls, historiquement des nomades, tricheurs, voleurs… Attention, c’est ce que l’on entend dire, c’est certainement faux [Ouf !], mais c’est comme chez nous, on peut faire une différence de comportement entre le parisien, le corse, le breton, le basque, etc. »

L’association, depuis la date de ce rapport, a effectué de nouveaux séjours en Afrique. Après tout, elle est reconnue dans son statut comme « d’intérêt général », financée par des cotisations d’adhérents, des microcrédits et des fonds publics, ceux de la maire de Chauray, où l'association a son domicile. Jointe par téléphone, la comptable de la maire affirme que Mieux Vivre là-bas reçoit une subvention publique au même titre que les autres associations de la commune. Combien d'argent exactement ? L'employée communale n'a pas souhaité répondre à cette question.

Les colonies ont toujours constitué un formidable terrain de jeu pour les philanthropes de tout poil : « La colonisation est un phénomène qui s’impose car il est dans la nature des choses que les peuples arrivés à son niveau supérieur d’évolution se penchent vers ceux qui sont à son niveau inférieur pour les élever jusqu’à eux » (Paul Reynaud, ministre des Colonies en 1931).

Adrien Chauvin

Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

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