Le Conseil Constitutionnel a donc validé le scrutin du 18 juillet 2009 dont les résultats donnent vainqueur le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz. L’opposition qui a manifesté depuis le 6 août pour défendre le respect de la Constitution n’a plus d’autre alternative que de sauver ce qui reste de crédible dans nos institutions malmenées par 11 mois de retournements spectaculaires. Pour les leaders de l’opposition, ce n’est pas perdre la face que de préserver ce qui est plus important que tout le reste. Cette reconnaissance ne fera que renforcer leur posture de rempart contre les dérives anticonstitutionnelles. Plus que jamais, l’opposition joue sa crédibilité. Qu’elle rejette les résultats de cette élection et elle foule au sol les institutions qu’elle prétendait défendre naguère en même temps qu’elle met l’hypothèque sur ses chances de participer à d’éventuelles échéances électorales organisées par un président dont elle conteste la légitimité. C’est un pari extrêmement risqué, d’autant que la configuration n’est plus celle de l’après coup d’Etat. Les partenaires étrangers, y compris les plus irréductibles comme les USA, semblent se faire à l’idée de coopérer avec le nouvel élu. L’opposition ne pourra plus compter dès lors que sur les forces intérieures. Justement au plan national, les populations pourraient bien ne pas répondre à l’appel à la résistance au moment où presque rien ne fonctionne dans ce pays depuis le putsch du 6 août 2008. La lassitude, l’apathie et le désir de passer à autre chose font que cette élection, en dépit des soupçons qui pèsent sur les conditions de son déroulement, agissent sur les populations comme le frais ombrage de l’arbre touffu sur le voyageur fatigué : pose-toi là et repose-toi ! Et il n’y aura pas de quoi casser trois pattes à un canard.
S’il y en a qui doivent se sentir mal à l’aise ce sont nos « sages » qui, le 24 juin dernier déclaraient anticonstitutionnel le décret du président par intérim portant convocation du collège électoral pour le 18 juillet avant de valider quelques jours plus tard un autre décret signé dans les mêmes termes. Il est vrai qu’entre temps un chef d’Etat étranger est venu s’entretenir avec les « sages » du conseil constitutionnel et on se doute bien pourquoi.
Autre source de malaise : deux ans après avoir proclamé les résultats d’une élection présidentielle dans un consensus absolu et un climat apaisé, ils s’apprêtent à investir un président dont l’élection est contestée par trois de ses principaux concurrents et ce, sans lever la suspicion qui règne sur ladite élection.
Mauvais arrangement ou bon procès ?
Mohamed Ould Abdel Aziz sera président, souhaitons, jusqu’à la fin de son mandat, sans que lui arrive ce qu’il fit à son prédécesseur. La communauté nationale attend maintenant qu’il s’attaque aux chantiers qu’il a ouverts et qu’il réalise les importantes promesses qu’il a faites. Les moindres de ses faits et gestes seront minutieusement scrutés, lui le chevalier blanc qui a fait de la lutte contre la pauvreté et la gabegie un slogan de campagne. Que l’opposition joue son rôle en allant à l’assaut de tous les leviers lui permettant d’avoir l’œil sur la façon dont le pays sera gouverné. Qu’elle fasse le bilan et réajuste au besoin sa stratégie. Que tous préparent une nouvelle génération d’acteurs politiques avec de nouvelles façons de faire la politique.
Bonne chance à la Mauritanie !
Abdoulaye DIAGANA
www.kassataya.com
www.blogspot.com
S’il y en a qui doivent se sentir mal à l’aise ce sont nos « sages » qui, le 24 juin dernier déclaraient anticonstitutionnel le décret du président par intérim portant convocation du collège électoral pour le 18 juillet avant de valider quelques jours plus tard un autre décret signé dans les mêmes termes. Il est vrai qu’entre temps un chef d’Etat étranger est venu s’entretenir avec les « sages » du conseil constitutionnel et on se doute bien pourquoi.
Autre source de malaise : deux ans après avoir proclamé les résultats d’une élection présidentielle dans un consensus absolu et un climat apaisé, ils s’apprêtent à investir un président dont l’élection est contestée par trois de ses principaux concurrents et ce, sans lever la suspicion qui règne sur ladite élection.
Mauvais arrangement ou bon procès ?
Mohamed Ould Abdel Aziz sera président, souhaitons, jusqu’à la fin de son mandat, sans que lui arrive ce qu’il fit à son prédécesseur. La communauté nationale attend maintenant qu’il s’attaque aux chantiers qu’il a ouverts et qu’il réalise les importantes promesses qu’il a faites. Les moindres de ses faits et gestes seront minutieusement scrutés, lui le chevalier blanc qui a fait de la lutte contre la pauvreté et la gabegie un slogan de campagne. Que l’opposition joue son rôle en allant à l’assaut de tous les leviers lui permettant d’avoir l’œil sur la façon dont le pays sera gouverné. Qu’elle fasse le bilan et réajuste au besoin sa stratégie. Que tous préparent une nouvelle génération d’acteurs politiques avec de nouvelles façons de faire la politique.
Bonne chance à la Mauritanie !
Abdoulaye DIAGANA
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